jewisheritage

Tal Dvir (Israel)

Greffe - Quand le rat redonne espoir aux malades du coeur



Des chercheurs israéliens sont parvenus à reconstituer par greffes des coeurs malades de rat.


Voici un nouvel espoir de traitement pour les humains qui présentent des faiblesses cardiaques des attaques cardiaques. Des chercheurs israéliens sont en effet parvenus à reconstituer par greffes des cœurs malades... de rats.

Selon le quotidien Haaretz, qui rapporte l'histoire mercredi, les scientifiques ont implanté des cellules souches de rats nouveaus-nés dans les abdomens des rats malades, puis ont transplanté avec succès ces tissus reconstitués dans les parties du cœur endommagées. Selon le journal, c'est la première fois qu'un essai de ce type a réussi sur des animaux de laboratoire.

La recherche effectuée sous la direction le Dr Tal Dvir de l'université de Beer Sheva et de l'institut MIT du Massachusset (USA), en coopération avec deux hôpitaux israéliens, a fait l'objet d'une publication dans la revue médicale américaine Proceedings of the National Academy of Sciences(PNADS).

infos sciences

Isaac Lipshitz (Israel)

Isaac Lipshitz, docteur ophtalmologiste, travaille à un projet de microtélescope implantable (MTI en abrégé). Une invention destinée à réduire la perte de vision entraînée par la dégénérescence maculaire


Une nouvelle ère sensorielle se dessine. Inéluctable. Demain, votre vue et votre ouïe seront sans doute transformées. Qu’il s’agisse de répondre aux handicaps ou d’augmenter les performances de monsieur-tout-le-monde, les découvertes et les innovations technologiques viennent de partout : médecine, design, industrie. Mieux : elles trouvent des applications concrètes qui vont accroître, personnaliser et révolutionner les possibilités de nos organes sensoriels. Notre relation au monde en sera bouleversée puisque nous le percevrons avec beaucoup plus d’acuité. Voir mieux. Plus loin, plus net. Acquérir une vision parfaite, supérieure à 20/20. Noté 20/15, 20/10 ou 20/08, ce don ophtalmologique exceptionnel permet ainsi à certains pilotes de chasse de voir deux fois plus loin que la normale. Et donc de réagir plus vite. Qui ne rêverait d’obtenir cette capacité, ce don de double vue au sens propre ? C’est la promesse de « super vision », des lentilles commercialisées aux États-Unis par la société PixelOptics. Et pas besoin d’une opération au laser ! L’offre de PixelOptics s’appuie sur une paire de lentilles high-tech, dites « électro-actives », développées à partir des dernières trouvailles informatiques de « l’optique adaptative », une catégorie de logiciels utilisée par exemple pour optimiser l’observation astronomique et corriger les imperfections du célèbre télescope spatial Hubble.

Des lentilles qui corrigent tout, un télescope implantable
Conçues pour offrir une supervision quels que soient les défauts de l’œil, les lentilles électro-actives de PixelOptics se composent d’une fine couche de pixels coulés dans du verre transparent. Reprogrammables, ces lentilles électroniques sont capables d’adapter et de filtrer la lumière visible en fonction des « aberrations oculaires » (selon le jargon des opticiens) relevées chez leur porteur, des déformations les plus grossières – la myopie, l’astygmatie, etc. – jusqu’aux irrégularités plus intimes telles que des stries invisibles à l’œil nu, impossibles à compenser jusque-là. L’œil absolu à la portée de tous ? De près comme de loin ou selon d’autres conditions lumineuses, et d’après, pourquoi pas, les instructions données au micro-ordinateur intégré dans la monture de ces futures lunettes ? Car si la technologie existe, il reste à fabriquer les premières paires. Un prototype devrait être prêt cette année, grâce aux 3,5 millions de dollars récemment déboursés par le département de la Défense des États-Unis, bien décidé à en équiper ses troupes. D’autres applications Supervision sont dores et déjà évoquées, comme les lentilles de contact électro-adaptatives, ainsi qu’un projet d’écran-cristallin artificiel : un implant oculaire numérique, pixelisé et réglable en temps réel. En effet, la piste de la prothèse oculaire n’est pas saugrenue. Depuis une dizaine d’années, en Israël, Isaac Lipshitz, docteur ophtalmologiste, travaille à un projet de microtélescope implantable (MTI en abrégé). Une invention destinée à réduire la perte de vision entraînée par la dégénérescence maculaire. Cette maladie due à l’âge, se traduit par une tache visible sur le centre de la rétine qui grandit peu à peu, jusqu’à obscurcir tout le champ de vision. Installé dans l’une des deux pupilles par microchirurgie, le MTI fonctionne comme une loupe, grossissant de deux à trois fois. Agrandie par un effet de téléobjectif, l’image déborde de la seule macula - la partie affectée, au centre de la rétine - et empiète autour sur les parties saines de la rétine. L’image obtenue compense la « zone aveugle » liée à la dégénérescence maculaire, tandis que l’autre œil, qui n’est pas équipé, assure la vision périphérique, la vue d’ensemble et la profondeur de champ nécessaires au déplacement et à l’orientation. Une utopie ? Plus maintenant.
Le dispositif vient de passer avec succès les phases 2 et 3 des essais cliniques du Dr Isaac Lipshitz. Implanté chez 192 personnes âgées en moyenne de 76 ans, le microtélescope a significativement amélioré l’acuité visuelle de 90 % d’entre elles. Menés sur 28 sites aux États-Unis, « les résultats sont supérieurs à nos attentes comme à celles de la Food and Drug Administration (FDA) », a résumé Eli Aharoni, directeur général de VisionCare, la compagnie créée par Isaac Lipshitz pour mettre au point son monocle miniature. Très bien toléré par l’œil qui conserve tous ses mouvements (seuls 11 cobayes n’ont pas supporté l’opération chirurgicale), le MTI répond déjà en Europe à la norme CE. Sa commercialisation devrait débuter cette année aux États-Unis, dès que la FDA aura donné son accord. >>

mondeo

Howard Cedar et Aharon Razin (Israel)

le Prix Nobel israélien

Prix Wolf 2008 de médecine

Deux chercheurs de l’Université Hébraïque de Jérusalem (Ecole de médecine d’Hadassah), les Prof. Howard Cedar et Aharon Razin ont reçu le Prix Wolf 2008 de Médecine pour leurs contributions fondamentales au contrôle d'expression génétique et de recherche contre le cancer.
Mme Yuli Tamir, ministre de l'Education nationale et président du Conseil de la Fondation Wolf, a annoncé que ce prix de 100.000 $, souvent cité en Israël comme « le Prix Nobel israélien » leur a été attribué « pour leurs contributions fondamentales à la compréhension du rôle de la méthylation de l’ADN dans la fonction biologique des organismes supérieurs, et du large impact sur les études du développement, du contrôle de l’expression génétique et de la cancérologie. »

mfa

Amir Sharon (Israel)

Un champignon pour rendre la production d'éthanol plus efficace


Un chercheur israélien de l'Université de Tel-Aviv, Dr. Amir Sharon, a découvert un champignon transgénique assez fort pour pouvoir en transformer même les parties les plus résistantes en bioéthanol. Ce champignon, à la longévité renforcée génétiquement, est rendu très résistant à des conditions telles que la chaleur ou la toxicité, toutes deux nécessaires au processus de transformation de biomasse en éthanol. La production d'éthanol à partir de ce champignon spécifique engendrerait plus d'efficacité.

Dr. Sharon a découvert ces propriétés de manière accidentelle : après avoir effectué des tests sur la modification de la germination du champignon par l'utilisation de gènes de résistance, c'est en voulant nettoyer la chambre froide qu'il a découvert des champignons qui auraient du mourir des mois auparavant !

biocarburants

Itzhak Fried (Israel)

Comment les jeux vidéos aident les chercheurs à mieux comprendre certaines maladies


Des chercheurs israéliens et américains ont découvert une nouvelle manière d'étudier de nouveaux traitements pour les maladies affectant la mémoire, comme la maladie d'Alzheimer ; tout simplement en plaçant des capteurs sur le cuir chevelu du patient pour analyser l'activité du cerveau pendant qu'il joue avec des jeux vidéos.

Des chercheurs israéliens et américains ont découvert une nouvelle manière d'étudier de nouveaux traitements pour les maladies affectant la mémoire, comme la maladie d'Alzheimer ; tout simplement en plaçant des capteurs sur le cuir chevelu du patient pour analyser l'activité du cerveau pendant qu'il joue avec des jeux vidéos.
La maladie d'Alzheimer touche pas moins de 4 millions de personnes aux Etats-Unis, et ce chiffre risque d'augmenter dans les années à venir.
Le Professeur Itzhak FRIED, du département de Neurologie des Universités de Tel-Aviv, et de Californie (Los Angeles), et directeur de l'unité de neurochirurgie fonctionnelle de l'hôpital Ichilov de Tel-Aviv, a dirigé l'équipe de recherche qui vient de publier ses résultats dans la dernière édition de la revue Nature.
L'utilisation d'un jeu vidéo mettant en scène un taxi, une ville virtuelle ou des joueurs humains à permis à l'équipe de chercheurs de découvrir trois types de cellules utilisées par le cerveau pour se repérer dans l'espace.
Une étude a été menée sur sept patients épileptiques afin de déterminer l'origine de leur maladie avant de les opérer. Ces recherches, menées conjointement par les universités américaine et israélienne, ont permis d'enregistrer des réponses de la part de neurones stimulés par des électrodes intracrâniennes.
Selon les chercheurs, ces études donnent des informations uniques sur le fonctionnement du cerveau et apportent de nouvelles méthodes d'investigation sur les maladies affectant le cerveau.
Les travaux ont surtout porté sur un groupe de cellules spécifiques étudiées alors que les patients jouaient avec un jeu vidéo dans lequel ils exploraient une ville virtuelle avec un taxi et devaient chercher des passagers pour les emmener d'un point à un autre de la ville.
Cette étude a permis de déterminer les groupes de cellules impliquées de la représentation dans l'espace des êtres humains. Selon M. FRIED "La perte ou l'endommagement de ces groupes de cellules peut entraîner une incapacité à mémoriser et se repérer dans un environnement.
Ces recherches ont finalement identifié des cellules distinctes qui permettent aux humains de déterminer où ils sont (lieu), ce qu'ils voient (vue) et ce qu'ils cherchent (objectif). Les cellules de lieu se situent dans la région hippocampe du cerveau, celle de la vue dans la région para hippocampe ; enfin les cellules de l'objectif sont localisées dans le lobe temporel et le lobe frontal. Les chercheurs concluent donc que l'hippocampe et le para hippocampe sont deux régions clés de notre "système de navigation". Cependant, il n'est pas encore possible de savoir par quel mécanisme notre système de navigation est contrôlé.

informationhospitaliere

Gil Luria et Sara Rosenblum (Israel)

Les mensonges se détectent même dans l'écriture

Mentir mobilise les méninges. Une partie du cerveau utilisée d’habitude pour écrire n’est alors plus exploitable et modifie l'écriture, d'après une étude menée par des chercheurs israéliens.


Plus une activité devient complexe, moins son exécution sera optimale. Dans le cas du menteur, son écriture perd en qualité.

Les être humains sont capables d’effectuer deux tâches simultanées (écrire et mentir). Mais d’après Gil Luria et Sara Rosenblum de l’université d’Haifa, le cerveau a ses limites. Plus une activité devient complexe, moins son exécution sera optimale. Dans le cas du menteur, son écriture perd en qualité.

Les scientifiques ont comparé à l’aide d’un programme informatique l’écriture de 34 volontaires, qui avaient rédigé des mensonges et des vérités. Conclusion, les «A» des bobards étaient plus grands et les «O» plus larges.

La pression sur le stylo se modifie

Dès l’âge de 20 ans, l’écriture s’automatise. En écrivant, la personne réfléchit à l’objet de son texte, à la manière de le formuler et non à la taille des lettres. Mais mentir affaiblit cet automatisme, ce qui se voit dans l’écriture. La pression sur le stylo se modifie, de même que la hauteur et la longueur des traits.

Combinée avec le détecteur de mensonge classique, l’analyse de l'écriture permettrait d'après les chercheurs d’obtenir des résultats plus précis.
lessentiel

Alon Monsonego (Israel)

Israël: avancée dans la recherche d'un vaccin contre la maladie d'Alzheimer


Un chercheur israélien a fait état lundi d'une avancée dans la mise au point d'un vaccin contre la maladie d'Alzheimer, à la suite de travaux de laboratoire sur des souris transgéniques en Israël.


"Nous sommes parvenus à stimuler une réponse immunitaire et à en prévoir les effets chez des souris vaccinées sur lesquelles avait été greffé un gène humain", a déclaré à l'AFP le chercheur Alon Monsonego, qui travaille en équipe avec des chercheurs américains et britanniques.
"Il s'agit d'un développement important pour la recherche de vaccins spécifiques sur des gènes humains prédisposant à la maladie", a expliqué ce chercheur de l'Université de Beer Sheva (sud d'Israël).
"Les souris vaccinées ont réussi à réduire les plaques de beta-peptides amyloïdes, ainsi que les inflammations et dommages neuroniques associés à la maladie", a-t-il relevé.
La maladie d'Alzheimer est caractérisée par deux types principaux de lésions du cerveau: la présence de plaques amyloïdes entre les neurones et une dégénérescence due à l'accumulation à l'intérieur des neurones de la protéine tau.
La maladie d'Alzheimer, incurable et très invalidante, touche environ six millions de personnes en Europe. A partir de 85 ans, une femme sur quatre et un homme sur cinq sont touchés sur ce continent.
Les recherches du professeur Monsonego, qui tendent à la mise au point d'un vaccin renforçant le système immunitaire, ont fait l'objet d'une publication en septembre dans la revue spécialisée "Journal of Immunology".
lexpress

website

Tsevi Mazeh (Israel)

Découverte d’une planète similaire à la Terre : un Israélien dans l’équipe
[Mercredi 16/09/2009 17:08]



Un chercheur israélien fait partie de l’équipe de scientifiques européens qui ont annoncé mercredi matin avoir découvert une nouvelle exoplanète tellurique.
Membre du programme CoRoT, le professeur Tsevi Mazeh de l’université de Tel Aviv a pu calculer – avec ses collègues européens – la masse de cette planète depuis La Silla, au Chili.
C’est en février 2009 que le télescope spatial français CoRoT a découvert l’existence de cette exoplanète, appelée CoRoT-7b, en orbite autour de l’étoile CoRoT-7 (située dans la constellation de la Licorne, et légèrement plus petite que notre Soleil).
Etant donné que la planète se trouve à quelques 500 années-lumière du système solaire, les chercheurs ne l’avaient repérée que par l’intermédiaire d’un petit point noir (son ombre) sur son étoile CoRoT-7. Toutes les 20,4 heures, la planète occulte son étoile pendant un peu plus d’une heure. L’année y dure donc seulement 20,4 heures.
D’un diamètre 1,8 fois plus grand que celui de la Terre, CoRoT-7b a une masse 5 fois plus importante que la Terre. CoRoT-7b gravite à seulement 2,5 millions de kilomètres de son étoile (contre 149 millions pour la Terre).
« Du fait de cette petite distance, le rayonnement qu’elle reçoit est astronomique c’est pourquoi les températures qu’elle affiche peuvent dépasser les 1 000 degrés en surface », explique le Professeur Tsevi Mazeh.
Notons que CoRoT-7b présente toujours la même face à son soleil. Celle-ci n’est alors qu’un océan de lave en fusion (à plus de 2000 degrés), alors que l’autre est congelée à – 200 degrés. « Avec des conditions aussi extrêmes, il est absolument impensable que la vie se développe sur une telle planète« , précise le Professeur Didier Queloz de l’Université de Genève.
« Nous supposons que la planète découverte est composée de rochers dont la composition ressemble à celle des rochers de la Terre », ajoute le Professeur Mazeh.
Au cours des mesures, l’équipe a découvert une autre planète dans le même système solaire. Les scientifiques l’ont surnommée CoRoT-7c et il s’avère qu’elle gravite encore plus prêt de son étoile.
« Ces dernières années nous avons fait d’immenses progrès dans l’étude des planètes extrasolaires qui se trouvent à des distances énormes de la Terre », explique le professeur israélien. Et d’ajouter : « Il y a 25 ans, nous n’avions pas encore découvert une seule planète de ce type et maintenant nous savons qu’il y a des systèmes de planètes très similaires à la Terre et à notre système solaire. Elles n’attendent que d’être découvertes. »actu.co.il

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Emile Papiernik (France)

Emile Papiernik, le «pape» de l'obstétrique, est mort


Les jeunes mamans d'aujourd'hui lui doivent tout. Des grossesses mieux surveillées, des accouchements plus sereins et plus sûrs. Père de l'obstétrique moderne en France, le professeur Emile Papiernik est mort vendredi soir à son domicile des suites d'une longue maladie, à l'âge de 72 ans. Devenu médecin pour faire plaisir à sa mère, le brillant interne avait débuté sa carrière à l'institut Gustave Roussy.

Il voulait sauver les malades cancéreux, se spécialisait dans les tumeurs de la gorge. La naissance de sa fille, Juliette, en 1962, lui fait changer de cap. Avec l'accouchement de sa femme, il mesure à quel point l'obstétrique est en retard en France, et combien les femmes sont suivies avec des moyens archaïques. Un petit cône de bois pour écouter le coeur de bébé dans le ventre...et sinon rien. Devenu gynécologue obstétricien à Port Royal puis à la maternité Antoine Béclère de Clamart, Emile Papiernik n'aura de cesse pendant quarante ans, de révolutionner le monde de la naissance, prévenir les grossesses difficiles, les accouchements risqués, la prématurité. On lui doit ainsi le développement de l'échographie. Non sans bagarres : en 1972, l'administration d'Antoine Béclère lui refuse le budget d'acquisition d'un échographe, alors que la surveillance des grossesses par échographie est une technologie balbutiante. Il se battra pour trouver l'argent lui même, confie à un jeune obstétricien le soin de développer cette science qui a révolutionné le suivi des femmes enceintes et contribué à la réputation de la maternité Béclère. Les futures mamans fatiguées ou malades lui doivent l'allongement de deux semaines du congé maternité. C'est aussi à lui que l'on doit le développement du monitorage, pour suivre le coeur de bébé en direct pendant l'accouchement, et la péridurale, anesthésie sans laquelle la grande majorité des femes n'imagineraient plus mettre un enfant au monde aujourd'hui. C'est aussi lui qui avait recruté René Frydman, "père" d'Amandine, le premier bébé éprouvette, conçue dans son service à Clamart en 1982. A 72 ans, il s'était éloigné des salles d'accouchement depuis quinze ans. Mais n'avait pas pour autant cessé de travailler à faire avancer la prévention médicale, son combat d'une vie, notamment des accidents médicaux. Conseiller en sécurité du patient et des soins à l'assistance publique, il coachait encore régulièrement des équipes médicales. Emile Papiernik sera inhumé mercredi au cimetière juif de Bagneux.
leparisien

Emeric Deutsch (Israel)

Emeric Deutsch z.l.: disparition d’une grande figure du Judaïsme
[Dimanche 06/09/2009 22:37]


A l’image des Sages du Talmud ou des rabbins-savants juifs espagnols du Moyen-âge, Emeric Deutsch z.l. qui nous a quittés ce dimanche, fut à la fois un « Talmid H’akh’am », géant en Torah, et un « Maskil », de par ses vastes connaissances profanes dans tant de domaines, selon les termes utilisés par le Rabbin Daniel Gottlieb, qui a prononcé son oraison funèbre au cimetière de Guivat Shaoul à Jérusalem. Malgré la proximité de quelques heures à peine entre son décès et son enterrement, la nouvelle s’est répandue à la vitesse de l’éclair et une immense foule a réussi à se rendre à la cérémonie, tant Emeric Deutsch z.l. a marqué son époque, et tant il fut connu et aimé. Le Rabbin Gottlieb soulignait également la rare particularité d’Emeric Deutsch z.l. « de réunir dans sa personne tous les qualificatifs laudatifs qui sont généralement utilisés en de pareilles circonstances, tant sur le plan intellectuel que moral, tant dans la sphère familiale que dans le domaine religieux » : guide, dirigeant communautaire, juste, rigoureux, bon mari et bon père, instruit, persévérant, honnête, aimable, pédagogue, bâtisseur…
Prenant ensuite la parole, le fils aîné du défunt complétait le tableau avec de nombreux exemples empruntés à la vie d’Emeric Deutsch z.l.. L’un des moments les plus émouvants et prenants de ce « hesped » fut sans conteste le récit des circonstances par lesquelles Emeric Deutsch z.l et un groupe d’amis furent sauvés de la mort durant la Shoah. Natif de Budapest en 1924, Emeric Deutsch, âgé de 15 ans au début de la guerre, fut transféré dans un camp de travail avec d’autres Juifs hongrois. Le jour de Tish’a Beav (9 av), ils allèrent demander à l’officier de faction le droit de jeûner toute la journée. Ce dernier acceptait à la condition « que leur productivité au travail reste la même durant cette journée ». Afin de ne pas risquer inutilement leur vie, ils se mirent à travailler avec d’autant plus d’ardeur et produisirent encore plus que d’ordinaire, tout en jeûnant. Durant la journée, le chef d’un autre camp de travail se présenta sur les lieux et vit ce groupe de jeunes travailler avec entrain. Cherchant de la main d’œuvre pour ses propres fabriques il demanda à l’officier du camp « qui étaient ces jeunes qui semblaient en si grande forme ?» « Des Juifs ! » lui répondit l’officier, « Tu peux les prendre si tu veux ». Ce qu’il fit. Emeric Deutsch z.l. et ses amis furent transférés dans un autre camp, et ils furent les seuls qui survécurent. Tous ceux qui restèrent dans le camp furent envoyés sur le front de l’Est et ne revinrent jamais. Le souvenir de la Shoah resta d’ailleurs un aspect inséparable de son être et de son action, tant dans son engagement juif et communautaire que dans son parcours universitaire et scientifique.
Lorsqu’il s’installa à Paris après la guerre il entreprit simultanément des études supérieures tout en participant activement à la reconstruction de la Judaïcité française meurtrie, et dont la plupart des cadres avaient disparu dans la tourmente. C’est ainsi qu’il fut parmi les fondateurs de la communauté de « Montevidéo » dans le 16e arrondissement.
Toute la vie d’Emeric Deutsch fut une harmonie exemplaire entre une carrière professionnelle brillante – dans le domaine de la psychanalyse et de la psychologie sociale – un vécu religieux profond et intense, aussi bien par sa rigueur rituelle que par l’étude et l’enseignement assidus de la Thora, et également une vie familiale riche et chaleureuse, auprès de son épouse et des ses trois enfants. Trois vies – et plus – en une, qui font dire à son fils, à juste titre « qu’il fut un véritable monument », aimé, admiré et respecté à la fois.
Emeric Deutsch z.l. eut aussi le mérite de pouvoir réaliser son plus grand rêve : monter en Eretz Israël, à Jérusalem, et y voir ses enfants revêtir l’uniforme de Tsahal, superbe et douce vengeance pour lui qui avait traversé les années sombres lors desquelles les Juifs étaient sans défense. Et il pouvait enfin diffuser son enseignement de la Thora depuis la plus haute cime du monde : Jérusalem.
Emeric Deutsch z.l. aura sans conteste été l’une des figures les plus marquantes du Judaïsme français de l’après-guerre. Sa manière d’être homme et d’être Juif auront été un véritable « Kiddoush Hashem », une Sanctification du Nom Divin, tant au sein de son peuple que parmi les non-juifs envers lesquels il propageait le regard avant-gardiste de la Thora sur les problèmes les plus actuels de nos sociétés modernes.
Emeric Deutsch z.l. un Juif et un Homme authentiques. Un « Mensch », qui laissera un grand vide dans la communauté juive de France et dans le peuple juif tout entier.
Yehi Zikh’ro Baroukh’
par Shraga Blum actu.co.il

Willy Ronis (France)

Le photographe français Willy Ronis est mort aujourd'hui à l'âge de 99 ans. Associé au courant humaniste et idéaliste, contemporain de Doisneau et de Cartier-Bresson, Willy Ronis, le doyen des photographes, était un tendre témoin de Paris et des petites gens qui s'était révélé par ses reportages sociaux au temps du Front populaire.

Cofondateur après la guerre de l'agence Rapho, Willy Ronis, qui n'a connu une juste consécration qu'au détour des années 70, ne s'estimait "ni intrus, ni voyeur", mais plutôt "romancier de la photo".

Né en 1910, à Paris, au pied de la butte Montmartre, l'auteur des "Amoureux de la Bastille" a réalisé son premier cliché à l'âge de 16 ans. Son père, ukrainien, amateur d'opéra, était photographe de quartier, sa mère, lituanienne, professeur de piano. Après son service militaire (1932), il reprend la boutique de son père, malade: "quatre années d'enfer" pour lui. Dès qu'il le peut, le jeune homme s'évade à la montagne, et réalise avec un vieux Rolleiflex en bois des reportages sur les sports d'hiver. Il découvre qu'il peut "exprimer quelque chose de personnel".

Photographe pour la presse
A la mort de son père en 1936, Ronis se débarrasse du magasin et devient photographe pour la presse, l'industrie, la mode et la publicité. Le Front Populaire lui donne l'occasion de publier dans la revue "Regards" ses premiers reportages sociaux. Derrière l'ojectif, son oeil bleu photographie les grèves, notamment chez Citroën, les occupations d'usine, les meetings populaires, le travail à la chaîne et les congés payés.

A l'agence Rapho avec Doisneau
Pendant la guerre, Willy Ronis, qui est juif, gagne le sud de la France et devient au hasard des rencontres régisseur de théâtre, aide-décorateur de cinéma ou peintre sur bijoux. A la Libération, il ressort son matériel du placard, participe à la renaissance de la presse illustrée et fait partie de la première équipe de l'agence Rapho avec Doisneau et Brassaï. Il touche à tout : reportages d'actualité, portraits, publicité, mode, et publie dans les plus grands magazines de l'époque ("Life", "Vogue"...).

Reconnu et fêté depuis 30 ans
Mais Ronis, c'est aussi l'amoureux de Paris. Celui qui se balade, appareil en bandoulière, sans rien chercher d'extraordinaire pour finalement offrir des clichés personnels, tendres et sincères sur la vie de tous les jours des gens ordinaires. Ronis est avant tout un photographe de l'humain.

En 1955, Ronis quitte Rapho (qu'il rejoindra plus tard). Il se consacre alors à la mode et à la publicité. Enseignant la photo à Paris et en Provence à partir de 1968, le Parisien se retire onze années à Gordes (Vaucluse) et retrouve la capitale en 1983. Cette année-là, il fait don de ses archives à l'Etat, mais en reste le dépositaire de son vivant.
Depuis 30 ans, le talent de Willy Ronis est reconnu et fêté : Grand Prix des arts et lettres pour la photographie (1979), prix Nadar pour son livre "Sur le fil du hasard" (1981), grandes rétrospectives parisiennes... En juillet dernier, il était l'invité d'honneur des 40e Rencontres photo d'Arlesa letelegramme