jewisheritage

Idan Segev (Israel)

La génétique perce les secrets du cerveau

Une équipe de chercheurs suisses et israéliens ont fait le pari insensé de modéliser l'activité neuronale du cerveau humain. Premiers résultats en 2015.
Notre génome a évolué très rapidement au cours du temps et c'est toujours vrai aujourd'hui. C'est pour cela que nous avons décidé de lancer un programme de recherche destiné à simuler son fonctionnement sur ordinateur. » Idan Segev est un chercheur hors normes. Outre son look de Rolling Stones décalé, il défend des projets qui sortent vraiment de l'ordinaire. Ce spécialiste des neurosciences de l'Université hébraïque de Jérusalem s'est mis en tête de créer une espèce de cerveau artificiel, construit en reliant des milliers d'ordinateurs entre eux. Face à un auditoire incrédule, ce mathématicien-biologiste ne ménage pas sa peine. Venu à Paris dans le cadre d'un colloque franco-israélien sur le cerveau, Idan Segev a présenté son projet « Blue Brain » comme s'il s'agissait d'un film de science-fiction. Le scénario commence par un pari insensé. Une équipe de chercheurs suisses et israéliens décide un beau matin de modéliser l'activité de l'inextricable réseau de neurones qui compose le cerveau humain. Une tâche colossale qui paraît hors de portée des techniques existantes. Dans un premier temps, il faudra se contenter de 10.000 processeurs branchés en parallèle simulant, ce qui se passe dans un petit échantillon de tissu cérébral. Une colonne de quelques millimètres cubes comprenant 6 couches de neurones superposées. Tout juste quelques milliers de cellules nerveuses reliées entre elles par 1 million de connexions. Les premiers résultats de ce challenge pourraient être disponibles en 2015. « C'est là que se trouve le futur des neurosciences », résume le chercheur. Mais il faudra attendre quelques dizaines d'années supplémentaires pour connaître la fin de l'histoire.

Derrière cette simulation se cache une question majeure : que se passe-t-il quand un événement imprévu change l'organisation du réseau ? C'est justement ce qui arrive quand une mutation génétique due au hasard modifie la taille ou l'organisation du système nerveux central. C'est ce qui s'est passé au fil de l'évolution. Le cerveau humain a pris du poids et ses performances n'ont cessé de progresser. « Il y a 5.800 ans, nos ancêtres ont commencé à écrire et à peindre. Ce phénomène de la découverte de l'art est arrivé d'un seul coup. Le même phénomène s'est produit pour l'acquisition du langage. » On s'en doute, cette théorie du saut quantique ne fait pas l'unanimité dans la communauté scientifique. De nombreux chercheurs penchent pour un scénario progressif, ponctué d'évolutions successives et de progrès « par petites touches ».

Un organe plastique
Malgré ces polémiques, Idan Segev n'en démord pas. « Le cerveau est un organe extrêmement plastique qui change tout le temps. Quand on lit un livre ou quand on écoute un orateur, les réseaux cérébraux se réorganisent en permanence. Une seule mutation peut entraîner des changements très rapides dans la structure neuronale. » L'encéphale de la souris est le terrain d'expérimentation préféré des neurologues. Grâce à ses 40 millions de neurones, 2.000 fois moins que les humains, ce mammifère se débrouille bien. En fait, plus que la taille du cerveau, c'est le nombre de gènes qui intrigue les scientifiques.

Avec ses 25.000 gènes, les rongeurs font pratiquement jeu égal avec les humains (voir illustration). « Comment se fait-il que des différences aussi minimes induisent des différences fonctionnelles aussi importantes », se demande Jean-Pierre Changeux, spécialiste incontournable des processus mentaux. Selon lui, l'existence de maladies monogéniques (dues à une seule mutation dans un seul gène) est une magnifique hypothèse de travail. C'est le cas de la microcéphalie, qui affecte la division cellulaire et entraîne la formation de cerveaux de petites tailles et des retards mentaux chez les humains. C'est la déficience d'une seule protéine (ASPM) qui est responsable de ce déficit.

A la naissance, le cerveau humain est très embryonnaire. « C'est le développement postnatal qui fait la différence. Le cerveau d'un nouveau-né est 5 fois plus léger qu'un cerveau adulte (1) », indique Jean-Pierre Changeux. Plus de la moitié des synapses (2) se constituent après la naissance. Ce réseau se constitue pendant les deux premières années de la vie, selon un processus de création destruction aléatoire assez mal connu. « Une liaison qui n'est pas sollicitée est détruite et, à l'inverse, une connexion utilisée est renforcée », précise le neurologue de l'Institut Pasteur.

Maladies neurodégénératives
C'est ce processus de renforcement qui permet d'acquérir des comportements culturels comme la lecture ou l'écriture. « L'activité du réseau joue un rôle critique au cours du développement », indique le chercheur. En d'autres termes, des circuits qui ne sont pas stimulés au bon moment sont éliminés. En fait, la nature considère qu'ils ne sont pas utiles et consomment de l'énergie sans aucun bénéfice pour l'organisme. On peut donc les éliminer sans nuire à la survie. A l'hôpital de la Salpétrière, à Paris, Alexis Brice travaille sur les bases génétiques des troubles neurodégénératifs et notamment la maladie de Parkinson.

La répétition d'une séquence particulière dans un gène spécifique induit la naissance plus ou moins tardive de la maladie. « Une surexpression de la protéine alpha-synucléine favorise le déclenchement des troubles et le nombre de copies détermine l'âge de démarrage », indique ce chercheur, qui dirige l'institut neurosciences, neurologie et psychiatrie de l'hôpital parisien. En Afrique du Nord, près de 40 % de certaines populations sont porteurs de la mutation. Tous ne développent pas la maladie, ce qui semble confirmer l'existence d'un gène protecteur non identifié. Ces mutations individuelles sont pourtant loin de tout expliquer. Pour Arnold Munnich, professeur de génétique à l'hôpital Necker Enfants malades à Paris et spécialiste des maladies génétiques chez l'enfant, l'engouement actuel pour les tests génétiques est une aberration dangereuse. « Les tests génétiques que l'on voit fleurir sur Internet sont une supercherie. » En fait, le pouvoir prédictif de ces analyses grossières est très limité. En revanche, ce spécialiste prédit un brillant futur à ces techniques quand elles sont bien encadrées par le monde médical. « C'est une aide au diagnostic très précieuse sans pour autant être de l'eugénisme. »

ALAIN PEREZ


(1) Un cerveau humain pèseen moyenne 1.500 grammes.(2) Il contient environ 100 milliards de neuroneset chaque neurone est reliéà d'autres neurones par 1.000et 10.000 connexions.

lesechos

Amos Oz (Israel)

Amos Oz sur les traces de Heine

Amos Oz vient d’être récompensé par le Prix Heine 2008, devenant ainsi le premier israélien à obtenir cette importante distinction allemande.

L’écrivain recevra officiellement son prix lors d’une cérémonie prévue le jour de l’anniversaire du célèbre poète Heine, le 13 décembre prochain. Cette cérémonie se déroulera dans la ville de Düsseldorf, ville natale du poète. Heinrich Heine, né le 13 décembre 1797, sous le nom de Harry Heine, et mort le 17 février 1856 à Paris, fut rappelons-le, l’un des plus importants poètes romantiques et journalistes allemands du XIX ème siècle, l’un des plus traduits de la poésie allemande. Rappelons également qu’Heine est né de parents juifs, sa mère issue d’une famille de banquiers et d’érudits, juifs libéraux, qui avait quitté la Hollande à la fin du XVII siècle, et son père d’une famille de marchands du nord de l’Allemagne, juifs orthodoxes.

Amos Oz, né Klauzner (à Jérusalem le 4 mai 1939), est un écrivain, romancier et journaliste israélien. Il est également professeur de littérature à l'Université Ben Gourion de Beer Shéva. Amos Oz est aussi engagé politiquement, cofondateur du mouvement d'extrême gauche La paix maintenant et l'un des partisans les plus fervents de la solution d'un double État au conflit israélo-palestinien.

La récompense accordée à Amos Oz sera assortie de la coquette somme de 65 000 dollars et remise par l’ancien président allemand Richard Von Weizsäcker.

Les nouvelles, romans ou essais d’Amos Oz ont eux-mêmes été traduits en plusieurs langues à travers le monde. Son livre, "Mon Michael" a d’ailleurs été consacré par la maison d’édition allemande Bertelsmann comme l’un "des ouvrages majeurs du XX ème siècle".

Amos Oz a reçu d’autres prix par le passé, notamment le Prix Bialik en 1986, le Prix Israël en 1998 et le Prix Goethe de littérature en 2005. Il a également été, à plusieurs reprises, pressenti pour le Prix Nobel de Littérature.a7fr

La page d'Amos Oz sur jewiheritage

Rahm Emanuel (USA)

Obama prend Rahm Emanuel comme bras droit

Rahm Emanuel et Barack Obama. Les deux hommes représentent l'Illinois et se sont rapprochés lorsque Barack Obama est arrivé à Washington, après avoir été élu sénateur en 2004.
Le représentant de l'Illinois au Congrès et ancien conseiller de Bill Clinton a accepté mercredi de devenir secrétaire général de la Maison-Blanche.

Parmi les nombreux noms cités pour faire partie de l'administration Obama, un désormais est sûr. Il s'agit de Rahm Emanuel. Ce représentant de l'Illinois a accepté mercredi de devenir le secrétaire général de la Maison-Blanche, a annoncé Barack Obama. Le parlementaire, âgé de 48 ans, a réfléchi à l'offre du futur président américain pendant plus de vingt-quatre heures. Il redoutait l'impact de cette nomination sur sa famille et ses trois jeunes enfants. Toutefois, à en croire certains journalistes, ce proche du 44e président des Etats-Unis convoitait, avant cette proposition prestigieuse, la place de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, et aurait plutôt hésité entre les deux positions. Tous deux élus de l'Illinois, Rahm Emanuel et Barack Obama fréquentaient les mêmes cercles politiques à Chicago. Les deux hommes se sont rapprochés lorsque Barack Obama est arrivé à Washington, en 2004, après avoir été élu sénateur.

Rahm Emanuel apportera à Barack Obama sa connaissance du fonctionnement interne du Congrès où il siège depuis 2002. Responsable des investitures du parti de l'Ane pour les législatives, il a été le principal artisan du retour d'une majorité démocrate à la Chambre des Représentants en 2006. «Rahm est le golden boy de son parti, il a su choisir les bons candidats et trouver l'argent», reconnait-on du côté républicain. Un élu prodige qui n'a rien d'un agneau. Décrit comme «hyperactif» et comme le «chien d'attaque du parti», le numéro 4 des démocrates à la Chambre des représentants, qui suivit au lycée des cours de ballet, est redouté pour sa combativité. A Washington, on n'a pas oublié le poisson mort, en voie de décomposition, que Rahm Emmanuel envoya à un sondeur qui l'avait contrarié. «Certains jours, je me déteste en me réveillant», admet lui-même le représentant de l'Illinois.

Son penchant pour l'offensive devrait aider Barack Obama qui a mené une campagne basée sur l'unité nationale, à faire passer ses réformes les plus audacieuses, estiment les spécialistes. John Boehner, chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, a aussitôt dénoncé «un choix ironique pour un président qui a promis de changer Washington et de rendre la politique plus courtoise».


A l'origine de la poignée de main Arafat - Rabin

Rahm Emmanuel connaît bien la Maison-Blanche : il y a travaillé en tant que conseiller politique sous l'administration Clinton, de 1993 à 1998. Le diplômé en communication, qui commença sa carrière, à la fin des années 80, auprès du maire de Chicago, a croisé le chemin de Bill Clinton à la fin 1991. Emanuel devient son collecteur de fond. Terriblement efficace il y gagne le surnom de «Rhambo» -, il récolte la somme record - à l'époque - de 72 millions de dollars. Ce trésor de guerre permet à Bill Clinton de balayer ses adversaires à la primaire démocrate et de survivre aux scandales qui éclatent lors de sa campagne de 1992. «Nous n'aurions jamais rien pu accomplir sans lui», déclara le 42e président américain. A la Maison-Blanche, Rahm Emanuel soigne l'image de son mentor. Il se montre ainsi très directif vis-à-vis de Tony Blair, qui doit tenir une conférence de presse au coté de Bill Clinton, alors empêtré en plein scandale Lewinsky : «ne foirez pas cette apparition, c'est important», lui lance-t-il, comptant redorer avec cette apparition «politique et sérieuse» le blason de Clinton.

A la fin de l'ère Clinton, Rahm Emanuel quitte brièvement la politique et se reconvertit dans la banque. Ses trois ans en tant que manager à la Dresner Kleinwort lui rapporteront plus de 16 millions de dollars. Cet intermède banquier s'achève en 2002 lorsqu'Emanuel se présente à la Chambre des représentants. Ayant siégé quelque temps, au conseil d'administration de l'organisme de prêts Freddie Mac, le parlementaire a toujours refusé de voter toute législation pouvant concerner son ancien employeur.

Rahm Emmanuel est, malgré lui, une figure du petit écran américain : il a inspiré dans la série «A la Maison-Blanche» le personnage de Josh Lyman. Ironiquement son frère, Ari, un célèbre agent de stars de Los Angeles, a lui servi de modèle pour créer Ari Gold, le héros de la comédie «Entourage». Rahm Emanuel est à l'origine d'une des images les plus célèbres de la présidence Clinton. Il a supervisé, jusqu'à la chorégraphie, la poignée de mains historique entre Rabin et Arafat lors de la signature, en 1993, des accords de paix d'Oslo.


«Il influera sur le président pour qu'il soit pro-israélien»

Le Proche-Orient tient une place cruciale dans le cœur du représentant de l'Illinois. Son père, Binyamin Emanuel, un pédiatre, est né en Israël et a émigré avec sa famille aux Etats-Unis dans les années 60. Peu avant la première guerre du Golfe, en 1991, Rahm Emanuel s'est porté volontaire, en tant que mécanicien, auprès d'un bureau de recrutement de Tsahal.Durant deux mois, il a réparé des blindés près de la frontière libanaise. Très pieux, il a tenu à obtenir, lors de l'examen du plan Paulson, une dispense de son rabbin pour pouvoir travailler en pleines fêtes du nouvel an juif de [Rosh Hashana].

Sa nomination a suscité l'enthousiasme de journaux israéliens. Maariv le présente comme «notre homme à la Maison Blanche». «Il va influer sur le président pour qu'il soit pro-israélien. Peut-il laisser sa conscience hors de la Maison-Blanche ?», a affirmé Binyamin Emanuel au quotidien le figaro

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Israel Horovitz (USA)

Dramaturge américain né en 1939, acteur, metteur en scène et nouvelliste. Il est l'auteur d’une cinquantaine de pièces jouées sur toutes les scènes du monde

Sucre d'orge : une piece d'Horovitz


Une comédie qui n’en est pas vraiment une, des personnages à la fois cocasses et tragiques, des situations absurdes et pourtant pleines de sens… Sucre d’Orge est une pièce qui joue sur les contrastes, les décalages, les demi-teintes. Enlevé, vivant, le texte court, court, et va toujours là où on ne l’attend pas. Jusqu’au dénouement, qui n’a rien d’un point final.

Zuckerman et Joanna sont les deux personnages qui donnent corps et voix à ce texte. Ils auraient pu ne jamais se rencontrer, tant leur personnalité les oppose. Mais un accident les réunit et cette rencontre révèle leurs ressemblances : l’un comme l’autre se perd dans des fantasmes narcissiques ; les deux tentent vainement d’arracher de l’existence un petit bout de gloire ; ensemble, ils essaient à tout prix d’oublier qu’ils sont seuls…

Au-delà du cocasse et de l’absurde, cette pièce nous dit-elle que l’orgueil est notre premier maître, que la solitude est notre condition inéluctable ? Peut-être. Mais elle le dit en souriant et en faisant des pirouettes. Sucre d’Orge est un bonbon, un peu acide certes, mais qui a le goût de l’enfance. sucredorge

Le site d'Israel Horovitz

Dominique Strauss-Kahn (France)

Le directeur du Fonds monétaire international (FMI), le Français Dominique Strauss-Kahn, est la cible d’une enquête pour népotisme dans le cadre de relations intimes avec une subordonnée, une affaire qui fait écho au scandale ayant provoqué la chute du patron de la Banque Mondiale, Paul Wolfowitz, l’an dernier.

L’institution, qui est l’un des acteurs de premier plan ces dernières semaines avec l’explosion de la crise financière, a ouvert une enquête sur son directeur avec l’intention de tirer les choses au clair rapidement, a indiqué samedi un porte-parole à l’AFP.

Le cabinet d’avocats Morgan, Lewis and Bockius, retenu par le Fonds, doit rendre ses conclusions «d’ici la fin du mois», selon le porte-parole. «Toutes les allégations, et en particulier celles impliquant la haute direction, sont prises extrêmement au sérieux».

«Mme Nagy n'a subi aucune pression pour quitter le FMI»

DSK, considéré comme l’une des plus éminentes figures politiques européennes en matière d’économie, a été nommé en septembre 2007 à la tête du FMI pour réformer en profondeur cette institution.

A ce stade, le FMI n’a pas voulu entrer dans les détails de l’enquête, alors que le quotidien Wall Street Journal en a relaté les grandes lignes, dans son édition de samedi.

L’affaire porte sur une relation extra-conjugale qu’aurait eu M. Strauss-Kahn, âgé de 59 ans, avec Piroska Nagy, une ancienne haute responsable d’origine hongroise du département Afrique du FMI. M. Strauss-Kahn aurait approché Mme Nagy en décembre 2007. Les deux intéressés seraient devenus intimes début 2008, mais l’affaire aurait tourné court peu après, le mari de Mme Nagy ayant découvert des échanges de courriels compromettants.

Les enquêteurs se demandent si M. Strauss-Kahn, ex-ministre français de l’Economie à la tête du Fonds depuis un an, a fait preuve de favoritisme à l’égard de Mme Nagy dans le cadre de ses missions au sein du FMI, et s’il n’aurait pas également cherché à se venger, une fois la relation terminée.

Mme Nagy a démissionné en août, au moment où le Fonds a supprimé environ 600 postes. Son avocat a indiqué au Wall Street Journal qu’elle n’avait subi aucune pression pour quitter le FMI, et que ses émoluments de départ étaient équivalents à ceux perçus par ses pairs.

Au FMI, l’enquête a été déclenchée par le doyen de l’institution, Shakour Shaalan, qui représente l’Egypte et d’autres pays arabes au conseil d’administration du FMI après avoir «eu écho de certaines allégations cet été», a expliqué William Murray. «Le doyen a fait appel à un conseil externe pour mener une enquête et déterminer la validité de ces allégations».

Strauss-Kahn: «J’ai coopéré et je continue de coopérer»

Dans un communiqué, M. Strauss-Kahn a indiqué donner «son plein soutien» à cette enquête, portant «sur un incident survenu dans ma vie privée en janvier 2008».

«J’ai coopéré et je continue de coopérer», a-t-il poursuivi, en assurant «n’avoir jamais abusé de (sa) position de directeur du Fonds».

La volonté du FMI d’aller vite pour limiter l’ampleur d’un éventuel scandale fait écho à une affaire similaire concernant Paul Wolfowitz, l’ex-patron de la Banque mondiale, accusé en mai 2007 d’avoir indûment assuré l’avancement de sa compagne employée par la banque.

Outre la démission forcée de celui qui avait été initialement nommé pour assainir les pratiques de gestion de l’institution, l’affaire avait sérieusement écorné la crédibilité de la Banque mondiale, débouchant sur une véritable crise institutionnelle.

Un scandale d’une telle envergure serait malvenu pour le FMI à un moment où l’institution se concentre sur le soutien aux pays les plus touchés par la crise financière.

L’institution, qui réunit 185 pays, a multiplié les interventions depuis l’éclatement de la crise en septembre, plaidant en faveur d’actions concertées entre Etats. Elle a contribué au vaste plan de soutien élaboré par les pays du G7, le week-end dernier à Washington.

Dominique Strauss-Kahn, marié à la journaliste Anne Sinclair, est père de quatre enfants, nés de deux précédentes unions. liberation

Le bureau exécutif du FMI a blanchi son directeur, Dominique Strauss-Kahn, des accusations de favoritisme, selon un communiqué de l'organisme rendu public samedi 25 octobre au soir.


Le Blog de Dominique
Fiche sur l'Assemblee Nationale
Le site du FMI

Soeur Emmanuelle (France)

Née le 16 novembre 1908 à Bruxelles dans un foyer aisé franco-belge, Madeleine Cinquin, de mère chrétienne et de père juif, avait prononcé ses voeux de religieuse dans la congrégation Notre-Dame de Sion le 10 mai 1931.


Soeur Emmanuelle est décédée lundi à la veille de ses 100 ans
Par Isabelle LIGNER

Emmanuelle , religieuse franco-belge ayant dédié sa vie aux plus pauvres, est décédée dans la nuit de dimanche à lundi moins d'un mois avant de devenir centenaire.

Soeur Emmanuelle, de son vrai nom Madeleine Cinquin, s'est éteinte "dans son sommeil" dans la nuit de dimanche à lundi à l'âge de 99 ans dans la maison de retraite de Callian (Var) où elle vivait depuis 1993, a précisé à l'AFP une responsable de son association, Asmae.

"Fatiguée", mais ne souffrant "d'aucune maladie particulière" selon la même source, Soeur Emmanuelle, connue pour son franc-parler, sa silhouette humble et son visage malicieux qui hantaient les plateaux de télévision et les bureaux des puissants, allait célébrer son centième anniversaire le 16 novembre.

"Sa disparition laisse un vide immense dans nos coeurs", assure Asmae, "mais la force de son message continuera de nous aider à être fidèle à sa devise: +Vivre c'est agir, Yalla!+".

Ses obsèques auront lieu mercredi dans "la plus stricte intimité" à Callian tandis qu'une messe de requiem sera célébrée en la cathédrale Notre-Dame de Paris également le 22 octobre à 15H00.

Une messe en sa mémoire sera également célébrée, selon ses souhaits, à la chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse", rue du Bac à Paris, samedi 25 octobre à 10H30. Ses mémoires posthumes doivent paraître jeudi 23 octobre chez Flammarion.

De nombreuses personnalités religieuses et politiques ont rendu un hommage unanime à cette petite femme énergique qui avait partagé pendant plus de 20 ans la vie des chiffonniers du Caire et mené une lutte acharnée contre la pauvreté.

"Son témoignage a montré comment la charité chrétienne réussit à aller au-delà des différences de nationalité, de race, de confession religieuse", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Vatican, le Père Federico Lombardi, qui l'a comparée à Mère Teresa.

"Nous sommes profondément touchés par la disparition de cette grande pionnière de la solidarité humaine du 20e siècle", a pour sa part écrit Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris. "Elle restera pour nous une lumière du plus vif éclat".

Le président Nicolas Sarkozy a salué en soeur Emmanuelle "une femme de foi aux convictions élevées, mais aussi une femme d'action".

Sa vie "doit servir d'exemple en cette période où le règne de l'argent l'emporte trop souvent sur les valeurs humaines", a souligné la socialiste Ségolène Royal.

Sous le nom d'Emmanuelle (Dieu est avec nous), elle avait enseigné en Turquie, puis en Tunisie avant de partir pour l'Egypte, où à 62 ans, elle obtint le feu vert de sa congrégation pour vivre parmi les plus pauvres, les chiffonniers du Caire.

Rappelée par sa congrégation en 1993, à l'âge de 85 ans, alors qu'elle souhaitait finir sa vie en Egypte, Soeur Emmanuelle a passé ses dernières années dans le Var, où elle avait continué à donner de la voix pour défendre l'aide aux pays pauvres, les SDF et les jeunes générations.

Hanane Rochdi, 33 ans, ancienne élève égyptienne d'une école créée par Soeur Emmanuelle et qui l'a connue , il y a plus de 20 ans la qualifie de "grande dame". "Elle venait souvent à l'école et jouait avec nous", a-t-elle dit à l'AFP.

A Callian, les gens saluaient unanimement lundi sa gentillesse mais aussi son intelligence, son caractère et son humour, évoquant une figure emblématique faisant partie du "paysage local". le point

L'Association asmae de Soeur Emmanuelle
L'Association operation orange
Les Amis de Belgique

Martin Chalfie (USA)

Né en 1947, Martin Chalfie a grandi à Chicago.
Prix Nobel de Chimie-2008


Après un doctorat de neurobiologie obtenu en 1977 à Harvard, il se consacre, à l'université Columbia (New York), où il est en poste depuis 1982, à l'étude de Cænorhabditis elegans. Ce ver microscopique, qui sert de modèle en génétique, a l'avantage d'être transparent. Apprenant, lors d'un séminaire, l'existence de protéines luminescentes, il a l'idée d'utiliser la Green Fluorescent Protein (GFP) comme un marqueur biologique, pour dresser une carte de l'animal. L'idée est d'accrocher le gène de la GFP à celui que l'on souhaite visualiser. En 1994, son équipe décrit dans la revue Science une expérience dans laquelle six neurones de Cænorhabditis elegans servant au toucher émettent une lumière verte, première illustration de l'utilisation de la GFP le monde



Deux Américains, Roger Tsien et Martin Chalfie, et un Japonais, Osamu Shimomura, sont récompensés par le prix Nobel de chimie 2008 pour la découverte de la protéine fluorescente GFP et la mise au point de son utilisation comme marqueur. Un honneur mérité pour un travail qui a fait progresser à pas de géant notre connaissance du vivant.
Depuis une dizaine d'années, biologistes et médecins ont une nouvelle arme pour étudier les cellules, les tissus, ou les fonctions vitales : la GFP, Green Fluorescent Protein. Devenue un outil banal, elle figure aujourd'hui parmi les accessoires d'innombrables laboratoires dans le monde. On peut la décrire comme un colorant d'un genre particulier, que l'on incorpore dans le génome pour mettre en évidence la production d'une certaine protéine. Les biologistes s'en servent désormais pour étudier les tumeurs, les neurones, l'activité d'enzymes, le mouvement des spermatozoïdes, le fonctionnement de capteurs biologiques ou encore pour mettre au point des moyens de lutte contre la malaria. On a même vu des souris et des porcs entièrement fluorescents...
Dès les débuts de la microscopie, les biologistes ont constaté l'importance de la coloration pour rendre visibles les structures cellulaires, qui, à l'état naturel, sont transparentes sous l'œil du microscope. Un homme de l'art sait utiliser les bonnes molécules pour colorer ce qu'il veut observer, membrane cellulaire, protéines, sucres, graisses, ADN, tumeurs, etc.
L'idée d'utiliser des molécules fluorescentes est ancienne. Réémettant une lumière d'une certaine couleur lorsqu'ils sont éclairés, ces colorants originaux ont donné naissance à la microscopie par fluorescence, ensemble de techniques faisant appel à des microscopes spéciaux. Mais ces molécules lumineuses ont longtemps été toxiques, limitant leur usage.

Osamu Shimomura, l'homme qui a découvert la GFP.
Le cadeau de la méduse
Il y a bientôt un demi-siècle, au début des années 1960, un biologiste marin qui était aussi chimiste, le Japonais Osamu Shimomura, s'est intéressé à une méduse du Pacifique, Aequorea victoria, capable, comme d'autres organismes marins, d'émettre de la lumière par fluorescence. Ce cnidaire utilise deux molécules, l'une (baptisée aequorine) émettant une lumière bleue (395 nanomètres étant l'idéal) qui excite la seconde, la GFP, petite protéine de 238 acides aminés, laquelle réémet une lumière verte (508 nanomètres). Ses résultats sont publiés en 1962 mais la GFP n'éveille pas tout de suite l'intérêt des biologistes.
Dans les années 1980, un Américain, Douglas Prasher, émet une idée originale. Si l'on parvient à installer le gène de la GFP juste après un gène produisant une certaine protéine, celle-ci, lorsqu'elle sera fabriquée, portera une séquence supplémentaire, celle de la GFP. Elle deviendra ainsi visible pour peu qu'on l'éclaire avec une lumière bleue. Voilà un moyen d'étudier la production d'une protéine, dans des cellules en culture voire, pourquoi pas, chez un organisme vivant.

Martin Chalfie, celui qui a découvert le gène de la GFP à un endroit quelconque du génome.
C'est Martin Chalfie qui concrétisera cette brillante idée en 1994 en rendant fluorescentes deux vedettes des laboratoires, la bactérie Escherichia coli et le ver Caenorhabditis elegans (un nématode). L'année suivante, Roger Tsien réussit à mettre au point des variantes de GFP de couleurs différentes, obtenues par mutation de son gène. Le bleu, le cyan et le jaune viennent ainsi compléter le vert naturel de la GFP de la méduse. Une autre protéine naturelle, DsRed, rougeâtre comme son nom l'indique, est ensuite découverte chez un organisme marin, un corail. Grâce à cette palette colorée, les chercheurs peuvent mettre en évidence simultanément plusieurs phénomènes.

Roger Tsien, qui apporta la couleur...
Ces techniques n'ont depuis cessé de se diversifier pour ouvrir de nouvelles possibilités. Des animaux (souris, porcs, chats...) sont ainsi devenus entièrement ou partiellement fluorescents. Ils peuvent alors servir à suivre facilement le devenir ou l'activité de certains types de cellules, neurones, tumeurs, cellules souches...
Ce n'est pas la première fois qu'un prix Nobel vient récompenser non pas une découverte purement scientifique mais une technique. Ernst Ruska, par exemple, a obtenu le Nobel de physique en 1986 pour l'invention du microscope électronique. Mais dans tous les cas, il s'agit, comme ici, d'un moyen largement adopté par la communauté des chercheurs et qui a notablement fait progresser la science.
futura sciences


La Page de Martin Chalfie
La Page du Nobel

Benjamin Stora (France)

Les Guerres sans fin. Un historien, la France et l'Algérie de Benjamin Stora-Stock


Juin 1995. A peine remis d'un quadruple pontage coronarien, Benjamin Stora reçoit sur son répondeur l'étrange message d'un homme récitant des versets du Coran. Le lendemain, l'historien trouve dans sa boîte aux lettres un petit cercueil. Dans les jours qui suivent, les coups de fil anonymes se succèdent. La menace devient plus sérieuse encore quand la France est frappée, à partir du mois de juillet, par une série d'attentats islamistes. La DST conseille aux Stora de partir à l'étranger. Ils choisiront d'abord la Suisse, puis le Vietnam, où ils resteront jusqu'en 1997.


Les années ont passé, mais Stora, aujourd'hui âgé de 57 ans, a gardé de cet exil forcé la conviction qu'"écrire sur l'Algérie, ses rapports avec la France, ensanglantés et passionnés, reste un exercice périlleux". Tel est le fil rouge du bel essai d'ego-histoire qu'il publie aujourd'hui sous le titre Les Guerres sans fin. Un texte qui s'inscrit dans un cycle autobiographique inauguré avec La Dernière Génération d'Octobre (Stock, 2003), où l'ancien militant revenait sur son engagement trotskiste, et poursuivi avec Les Trois Exils (Stock, 2006), dans lequel l'enfant de Constantine convoquait la mémoire familiale pour brosser l'histoire des juifs d'Algérie.

Tout essai d'ego-histoire, c'est la loi du genre, comporte des figures imposées. Benjamin Stora s'en acquitte avec talent, rendant hommage à ses maîtres (à commencer par son directeur de thèse, Charles-Robert Ageron, mort le 3 septembre), saluant les lectures décisives (notamment celle d'Aux origines du FLN, de Mohammed Harbi, paru en 1975) et retraçant pas à pas son parcours de chercheur, de ses premiers travaux sur ce "personnage maudit" du nationalisme algérien que fut Messali Hadj, à ses écrits plus récents sur l'histoire de l'immigration et la mémoire de la guerre d'Algérie.

S'il est emblématique d'une certaine évolution de l'historiographie contemporaine, marquée depuis les années 1980 par la réhabilitation du genre biographique et par un intérêt croissant pour l'histoire de la mémoire, ce parcours est aussi fait des inévitables ruptures et désaffiliations qu'implique pour un jeune militant politique le choix du métier d'historien. Juif pied-noir sans nostalgie pour l'Algérie française, pourfendeur de la colonisation sans indulgence pour le FLN, avocat de "l'oubli nécessaire" face aux zélateurs du devoir de mémoire, Benjamin Stora évoque sa "position singulière" dans "le champ académique français" avec un mélange d'amertume et de fierté. Avec lassitude, aussi, à l'égard de ces "groupes de mémoires" qui, "frappés d'une maladie qui leur ronge le coeur et qui s'appelle mélancolie", ne sont pas prêts à "éteindre cette guerre sans fin". le monde


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Paul Krugman (USA)

Le Nobel d'économie attribué à l'Américain Paul Krugman - 2008
Pour "son analyse des schémas commerciaux et de la localisation de l'activité économique"

Paul Robin Krugman, né le 28 février 1953 à Long Island - New York


Editorialiste au New-York Times, spécialiste des classes moyennes, Paul Krugman est un virulent critique de la politique économique de George Bush.
C'est Paul Krugman qui a décroché lundi le prix Nobel d'économie, a annoncé l'Académie royale suédoise des sciences.

L'économiste américain a mis au point une nouvelle théorie intégrant des recherches disparates sur les échanges commerciaux et la géographie économique, a indiqué l'académie dans ses attendus. Le lauréat recevra des mains du roi de Suède le 10 décembre, avec les autres prix Nobel de l'année, une médaille en or, un diplôme et un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (1,03 million d'euros) qui peut être divisé dans chaque catégorie entre trois gagnants.

Editorialiste au New-York Times, spécialiste des classes moyennes, Paul Krugman n'a pas tout à fait le profil de l'économiste traditionnel. Même s'il est détenteur de la prestigieuse médaille John Bates Clark de l'American Economic Association, antichambre du Nobel. Il est en effet plus connu pour ses éditoriaux au vitriol contre la politique économique de George Bush, et pour ses ouvragres de vulgarisation.

Il ne faisait pas partie des favoris des médias pour le Nobel pour une autre raison encore : on sait aussi souvent enclin à récompenser des économistes libéraux. La crise financière qui secoue les économies mondiales, mais aussi les théories économiques classiques, est passée par là. Krugman, est, notamment, réputé avoir anticicipé la précédente grosse crise financière, en 1997

La Page de Paul Krugman - Economie
La Page du Nobel

Marc Levy (France)

Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites, le roman de Marc Levy


Les inconditionnels de Marc Levy, attendaient avec impatience la mise en vente de son dernier roman intitulé « Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites » ! Le pavé de 425 pages renoue avec le style bien particulier du romancier, style qu’il avait mis de côté pour nous faire découvrir un roman autobiographique avec « Les enfants de la Liberté », roman vendu à 480 000 exemplaires ! Retour donc vers le roman fantastique où l’imaginaire prend toute sa place. Un roman sur le même ton que « Et si c’était vrai »…
Marc Levy a habitué ses fidèles lecteurs à éditer un livre par an. C’est donc naturellement que les amoureux du genre, attendent patiemment la parution d’un livre de l’auteur. Après le succès des Enfants de la Liberté, le dernier roman de Marc Levy, paru il y a quelques jours, risque fort de faire un carton. L’écrivain a repris sa plume pour nous replonger dans une histoire fantastique, où paranormal, amour et destin ne font plus qu’un. Le titre du roman « Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites », donne le ton. C’est bien souvent ce genre de pensées qui traversent tout à chacun lors de la perte d’un être cher. Alors, est ce une façon pour Marc Levy de dire aux lecteurs de ne pas oublier d’aimer son prochain, en un mot lui dire de son vivant son amour, ses regrets, ses attentes et espoirs avant qu’il ne soit trop tard ?

Pour la petite histoire, Marc Levy, dans ce dernier roman qui va nous faire sourire, nous émouvoir, met en scène un père et sa fille. Julia, une jeune femme très occupée par son métier d’infographiste est sur le point de se marier quand elle apprend le décès de son père. Le père en question très pris par ses fonctions a été absent de la vie de la jeune femme. La triste nouvelle n’émeut pas particulièrement Julia qui annule la cérémonie du mariage pour assister à l’enterrement de ce père dont elle a de vagues souvenirs. Des souvenirs d’attente surtout. Attente d’un père pratiquement inexistant. Quand elle reçoit quelques jours plus tard une énorme caisse, qu’elle n’est pas sa surprise quand elle découvre à l’intérieur son père aussi vrai que nature sauf que celui-ci est en cire. A l’intérieur se trouve également une télécommande, objet avec lequel, elle a la possibilité de renouer le dialogue avec ce père qui a tant de choses à lui dire…

On devine sans mal une fin émouvante et bouleversante, l’histoire d’amour d’un père pour sa fille, un amour unique, un amour qui ne meurt jamais. italiq expos


Site officiel : marclevy

Yaron Herman (Israel)

Il a été nommé "révélation instrumentale" et a reçu le prix Frank Ténot au festival 2008 des "victoires du Jazz" à la cité de la musique à Paris.


Yaron Herman est né le 12 juillet 1981 à Tel-Aviv. Pas un seul membre de sa famille n'était particulièrement musicien cependant Yaron Herman précise : "Si personne ne joue d'instrument dans ma famille, pour moi il y a "un musicien"dans chacun de nous. Je crois que la musique ne se résume pas dans la pratique physique instrumentale".
Il commence le piano relativement tard : à l'âge de 16 ans, ayant pour professeur le célèbre Opher Brayer..." Je suis allé le voir car je voulais apprendre le piano. Au départ c'était juste une envie d'apprendre à jouer du piano mais pas pour devenir pianiste ! Avec lui j'ai eu comme une révélation. J'ai découvert la force, la méthode, la profondeur et la magie de la musique et en particulier le jazz et l'improvisation."

Très enthousiaste quant à l'enseignement d'Opher Brayer, qui a d'ailleurs été son unique professeur, Yaron Herman explique avec précision la méthode d'enseignement originale de celui-ci : "L'enseignement d'Opher Brayer est unique. Sa méthode était pour moi la façon idéale pour apprendre la musique. Elle est basée dans son aspect technique sur l'utilisation de mathématiques , inspirée des modèles de Schillinger qui étaient ajustés pour être appliqués sur la musique improvisée. Quand j'ai commencé le piano avec lui, je n'ai pas commencé par les gammes, les modes ou le solfège mais par les chiffres. L'apprentissage de la musique dans ce système très complet et organisé , est présente dans une façon de explorations, on apprend à voir et à prévoir toutes les possibilités musicales , qui sont bien sur infinies en vue de l'utilisations de tout le clavier et la dynamique. Par exemple dans une de mes premières leçons il m'avait demandé si je pouvais lui dire combien de mélodies je pouvais jouer en utilisant do ré mi, sans les répéter. C'est un exemple très simple pour montrer ce que je veux dire par "toutes les possibilités". On peut jouer six mélodies. Do ré mi - do mi ré - ré do mi - ré mi do- mi ré do - mi do ré. Imaginez cela avec des patterns de 7 notes et plus."
Yaron Herman explique encore d'autres aspects très particuliers de cet enseignement :"En dehors de tout aspect de la technique musicale. Notre travail était d'ordre philosophique et psychologique. En tant qu'êtres humains, on a tous une histoire, une enfance, des traumatismes plus ou moins importants. Tous ces vécus laissent des traces sur notre personnalité. Souvent on perd notre innocence avec l'âge et un système de blocages et peurs s'installe en nous. Ces blocages sont la plupart du temps ce qui nous empêche de créer. Ce qui nous empêche de nous libérer et faire ce qu'on a envie de faire et de "parler avec notre propre voix". Dans le jazz, l'improvisation nous donne cette chance de "parler avec notre propre voix". Et pour arriver à cela il faut se libérer de toutes peurs et blocages. Pour moi ce travail était très important , et a fait le lien entre ma vie et la musique.C'est dommage que ce genre de discours est si souvent négligé par les institutions. Le résultat est que l'on voit beaucoup de musiciens qui jouent bien mais qui nous disent rien car ils ne se sont jamais posés les bonnes questions....mais cela n'est jamais trop tard !"
Il est vrai que cette méthode semble très efficace puisque Yaron Herman a compris seulement six mois plus tard qu'il avait toutes les qualités pour devenir pianiste professionnel :"J'ai réalisé que je voulais jouer tout le temps et les autres choses me paraissaient fades et inutiles comparées à la musique. J'étais au lycée à ce moment là et mes profs n'étaient pas contents .J'écoutais mon discman en cours et je me fichais un peu de l'école. Finalement j'ai réussi à trouver un arrangement avec mon lycée (qui avait un des deux meilleurs départements de musique en Israël) : ils m'ont autorisé à ne pas aller en cours et à ne venir qu'aux examens. Il faut dire aussi que pendent ce temps je faisais des études de philosophie à l'université de Tel Aviv."
A 17 ans seulement, Yaron Herman gagne le prestigieux prix Rimon dans la catégorie " Jeune talent ". Il s'agit là d'un cas unique dans l'histoire de la musique et du piano, d'une révélation et d'une fulgurance des plus étonnantes, certainement dû aussi à la précocité, et l'intelligence d'un enfant surdoué...."Le prix Rimon est un prix qui est organisé par la plus grande école de jazz en Israël. Je l'ai gagné avec mes camarades de lycée. Cela ne m'a pas beaucoup apporté sauf...le fait de l'avoir gagné et le fait que les gens ont commencé à parler de moi !"

Yaron Herman donne des concerts dans les plus prestigieuses salles de concert en Israël (Musée de Tel-Aviv, The Tel-Aviv Cinematek, The Camelot, Givataim Théêtre, Einav Center). A 19 ans, il part à Boston, où il compte bien fréquenter la Berklee College School of Music. Le jeune homme avide de connaissances et de découvertes n'y trouve pas la matière et l'inspiration, dans un système fondé sur la compétition au détriment de l'épanouissement individuel. Il décide de rentrer à Tel-Aviv deux mois après, et fait une brève halte à Paris lors de son voyage retour. Il rencontre, le soir même, quelques musiciens lors d'une Jam-session, et se retrouve immédiatement engagé le lendemain. Il ne quittera plus Paris dès lors. C'est une période de rencontres, d'échanges musicaux, et Yaron Herman commence à se faire un nom dans le milieu musical parisien..."Je pense que la France occupe une position centrale dans le monde culturel . La France a toujours défendu des valeurs humanistes et artistiques, et il y a en France un respect relativement élevé des artistes par rapport à d'autres pays. Les artistes reçoivent rarement le respect qu'ils méritent , même en France ce n'est pas toujours évident, mais comparé aux États-Unis par exemple, l'ouverture de la société française aux arts est très importante."

Yaron Herman étonne par sa précocité, son talent, sa fougue, et devient vite le pianiste dont tout le monde parle avec admiration et stupéfaction. Il reçoit le Trophée " Nouveaux talents " du Sunside, à l'unanimité du Jury. A l'âge de 21 ans, il enregistre pour le Label Sketch son premier disque " Takes 2 to know 1 " aux côtés du batteur Sylvain Ghio, son compère et ami de toujours. En Juin 2005, Yaron Herman a remporté les deux prix du Concours de la Défense, en soliste et avec le groupe Newtopia.
Après un travail de plusieurs semaines en résidence au Château de la Borie, moment unique à la réflexion et à la concentration, Yaron Herman vient de réaliser son premier album Solo sur le tout nouveau Label Laborie Jazz, où il présente son concept des " Thèmes et Variations "...."Mon séjour au château de la Borie a pu avoir lieu grâce à ma rencontre avec les gens du label laborie et le centre culturel de rencontre. J'ai joué en duo avec Sylvain Ghio un concert qui s'est très bien passé, et en discutant avec les gens de là-bas j'ai trouvé qu'on partageaient les mêmes idées sur la préparation des projets. Par la suite, laborie a créé leur label de jazz et classique(distribué par Naïve), et je voulais enregistrer en solo. Donc mon séjour au château avait pour but de préparer mon album. J'ai travaillé la plupart du temps seul, mais j'avais de temps en temps des amis qui venaient me rendre visite , mon professeur d'Israël et Jacky Terasson par exemple."

Le site de Yaron Herman

Jacques Attali (France)

La nouvelle pièce de Jacques Attali au théâtre en septembre

Publiée chez Fayard, « Du cristal à la fumée », la nouvelle pièce de Jacques Attali sera sur les planches du Théâtre du Rond-Point dès le 16 septembre.


Neuf ans après « Les portes du ciel », Jacques Attali revient au théâtre avec « Du cristal à la fumée ». Fayard publie le texte intégral dès le 10 septembre. La pièce sera à l'affiche du Théâtre du Rond-Point à Paris du 16 au 28 septembre.

Mise en scène par le nouveau directeur du Conservatoire national supérieur d'art dramatique, Daniel Mesguish (Compagnie Miroir et Métaphore), la pièce rassemble onze comédiens autour d'une table, parmi lesquels Féodor Atkine et Bernard-Pierre Donnadieu. Elle retrace une réunion officielle des dignitaires du régime nazi (Goering, Himmler, Goebbels...) immédiatement après la « Nuit de cristal ». Cette réunion, véridique, du 12 novembre 1938, précise la stratégie de spoliation et d'extermination des Juifs d'Allemagne, première étape vers les fumées des camps de concentration.

Le texte, technique comme la rédaction d'un décret, froid comme une mort clinique annoncée et terriblement cynique, est aussi un portrait de ces dirigeants. Leurs réactions, leurs ressentiments, leur antisémtisme se mêlent à une guerre de pouvoir interne qui rend les dialogues particulièrement cruels.


Attali s'est fondé sur des documents d'archives récemment retrouvés en Russie. « Il existe un compte-rendu mot pour mot de 40% de cette réunion car deux sténographes étaient présents. » Il s'est aussi appuyé sur les Mémoires de Goebbels, les comptes-rendus des procès de Nuremberg et les travaux des historiens de la compagnie d'assurance Allianz. Cette dernière est au cœur de l'acte II et des problèmes que rencontre le régime Nazi dans l'équilibre mondial.
livreshebdo

Le site de Jacques Attali

Stanley Fisher (Israel)

Il est devenu gouverneur de la banque d'Israël le 1er mai 2005

Stanley Fisher a exercé les fonctions de Premier Directeur général adjoint du Fonds monétaire international de septembre 1994 à août 2001, et de Conseiller spécial du Directeur général du 1er septembre 2001 au 31 janvier 2002.

Avant de prendre ses fonctions au FMI, M. Fischer était Directeur du Département d'économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT), où il occupait la chaire Killian. De janvier 1988 à août 1990, il a été Vice-Président, Économie du développement, et Économiste en chef de la Banque mondiale.

M. Fischer est né en Zambie en 1943. Il fait des études à la London School of Economics (licence et maîtrise) de 1962 à 1966 et au MIT, où il obtient un doctorat en économie en 1969. Professeur assistant d'économie à l'université de Chicago jusqu'à 1973, il revient au MIT en qualité de professeur associé au Département d'économie avant de se voir confier une chaire d'économie en 1977. Il enseigne aussi à l'Université hébraïque de Jérusalem et à l'Institut Hoover de l'université de Stanford.
imf

Paul Newman (USA)

Longtemps les plus beaux yeux bleus de Hollywood et l'un des derniers monstres du cinéma américain, Paul Newman est né le 26 janvier 1928, à Cleveland dans l'Ohio. Sa vie « active » ne commence pas sur les plateaux de cinéma mais dans le Pacifique, sous l'uniforme, pendant la seconde guerre mondiale, face aux Japonais. Après les hostilités, Paul Newman, intègre l'Actors studio. Son premiers succès, il le remporte sur les planches, à Broadway, avec la pièce Picnic. Nous sommes en 1953.
Le calice d'argent est son premier film. Il s'y trouve mauvais et le fait savoir à son public par le biais d'une page de publicité dans la presse ! Son premier vrai succès au cinéma, il le rencontre deux ans plus tard en interprétant le boxeur Rocky Graziano dans Marqué par la haine, de Robert Wise. L'une des originalités de Paul Newman, dans ce monde inconstant du spectacle, est d'avoir été marié à la même femme, Joanne Woodward, pendant plus de quarante ans. Ils se sont rencontrés sur le tournage de Les feux de l'été. Ils se retrouveront encore devant les caméras et se donneront la réplique dans La toile d'araignée, de Stuart Rosenberg, en 1962. Mais c'est en jouant dans le film de Richard Brooks, La chatte sur un toit brûlant, avec Liz Taylor, que Paul Newman accède au statut de sexe symbole et de star internationale.
Paul Newman ne tarde pas à se lancer dans la mise en scène et réalise Rachel Rachel, en 1968, puis Le clan des irréductibles, en 1970 ainsi que le très remarqué De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites, en 1972. Les « années Newman », sont loin d'être terminées. Il enchaîne les succès, dont certains vont devenir des classiques : Luke la main froide, Butch Cassidy et Le Kid ou encore L'arnaque.
Parallèlement, Newman, se découvre une passion pour la course automobile à l'occasion du tournage de Winning (Virages, en français) dans lequel il joue le rôle d'un pilote aux 500 miles d'Indianapolis. Il parviendra même à décrocher la deuxième place aux 24 heures du Mans, en 1979, au volant d'une Porsche 935 avec comme coéquipiers, Rolf Stommelen et Dick Barbour. Il finira par créer sa propre écurie, la « Newman/Haas racing », à laquelle collaboreront des pilotes renommés tels que Nigel Mansell ou Mario Andretti. En 2005, à plus de 80 ans, il reprendra même le volant lors des 24 heures de Daytona, en compagnie de ses pilotes, le Français Sébastien Bourdais et Bruno Joqueira.
A partir des années 1980, Paul Newman tourne beaucoup moins. Il rafle malgré tout l'Oscar du meilleur acteur en 1986 (après huit nominations infructueuses !) pour son rôle dans La couleur de l'argent, de Martin Scorsese. On l'a revu dernièrement aux côtés de Tom Hanks dans Les sentiers de la perdition, en 2002. Il a annoncé la fin de sa carrière au cinéma, en mai 2007.
Homme de cinéma, certainement, mais homme de coeur aussi : Paul Newman a fait des dons à hauteur de 120 millions de dollars en 2005 et 2006 à diverses associations grâce à sa fondation, la Newman's Own Foundation Inc. En Novembre 2007, Paul Newman a subi une très lourde opération, dans un secret absolu, après que ses medecins lui aient diagnostiqué un cancer, dont la nature n'a pas été précisée.
purepeople

Tzipi Livni (Israel)

Tzipora Malka Livni, dite Tzipi Livni, est née le 8 juillet 1958 à Tel-Aviv (Israël). Sa mère, Sara Rosenberg, et son père, Eitan Livni, militent activement à l'Irgoun, une milice juive révisionnniste et ultranationaliste qui mène des actions terroristes contre les Britanniques et les populations civiles arabes avant la création de l'Etat d'Israël en 1948. Eitan Livni, sioniste partisan de la création d'un "Grand Israël" sur les terres arabes, sera notamment en 1946 le principal responsable opérationnel de l'attentat contre le QG britannique installé à l'hôtel King David de Jérusalem. Condamné à 15 ans de prison, il connaîtra un temps les geôles anglaises avant de devenir l'un des co-fondateurs du Likoud et d'effectuer trois mandats au Parlement du jeune Etat israélien.
Après son service militaire au sein de Tsahal (l'armée israélienne où elle obtient le grade de lieutenant) et une année d'études de Droit, Tzipi Livni est engagée par le Mossad, les Services secrets israéliens. Elle y travaille officiellement à titre de Conseillère juridique de 1980 à 1984, mais plusieurs sources indiquent qu'elle participait à l'époque à des missions commandos à l'étranger. Membre d'une unité spécialisée dans l'assassinat des "ennemis d'Israël", elle aurait notamment participé à la liquidation de dirigeants de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) lors de séjours en Europe. Après ces années de formation en terrorisme d'Etat, Tzipi Livni reprend des études de droit à l'Université Bar-Ilan de Tel-Aviv. Elle épouse l'homme d'affaires Naftali Spitzer, à qui elle donne deux enfants, et exerce pendant dix ans la profession d'avocate spécialisée en droit immobilier. À partir de 1996, après une première tentative ratée d'entrer en politique, elle est repérée par Avigdor Lieberman, actuel dirigeant du parti ultranationaliste Israël Beytenou. Celui-ci lui fait octroyer un poste dans l'administration: elle dirige pendant trois ans le bureau des sociétés d'Etat où elle s'occupe en particulier de la privatisation de plusieurs compagnies nationales.
C'est à l'âge de 40 ans que Tzipi Livni, féministe, protectrice des animaux et végétarienne affichée, entame véritablement sa carrière politique. Son ascension sera fulgurante. Membre du Likoud (parti politique de la droite israélienne sioniste, néolibérale, nationaliste et conservatrice alors mené par Benyamin Netanyahou) et jeune protégée du faucon Ariel Sharon, elle entre en 1999 comme député du Likoud à la Knesset (le Parlement israélien). Deux ans plus tard, en 2001, elle est nommée Ministre de la Coopération régionale puis Ministre de l'Agriculture au sein du gouvernement d'Ariel Sharon. De 2003 à 2006 elle occupe successivement les fauteuils de Ministre du Logement, de l'Intégration et de la Justice. Depuis 2006, elle est Ministre des Affaires étrangères et également Vice-Premier Ministre d'Ehud Olmert. En 2005, elle a toutefois quitté le Likoud pour s'engager au sein du Kadima, parti de Centre Droit fondé par Ariel Sharon quelques semaines avant de tomber dans le coma. Elle affiche depuis des positions plus modérées qu'auparavant, défendant notamment le retrait unilatéral de Gaza.
En 2007, lors de la publication du rapport Winograd sur la guerre perdue par Israël contre le Liban chiite, elle demande la démission d'Ehud Olmert, jugé responsable du désastre, et se propose de lui succéder. Le premier ministre la qualifie alors de traîtresse et de menteuse. Numéro deux du gouvernement et chef de la diplomatie, Tzipi Livni mène actuellement les négociatons avec l'équipe de Mahmoud Abbas dans le cadre de l'improbable processus de paix lancé par George W. Bush à la Conférence d'Annapolis. Au nom du réalisme politique elle dit vouloir la création d'un Etat palestinien aux côtés d'un "Etat juif". Elle prône parallèlement une lutte sans merci contre le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, et oeuvre activement avec son amie américaine Condoleezza Rice à la diabolisation et à l'isolement de la Syrie et de l'Iran.
Portée à la tête de Kadima lors des primaires du 17 septembre 2008, avec toutefois un seul point d'avance sur son principal adversaire Shaul Mofaz, Tzipi Livni est désormais bien placée pour succéder à Ehud Olmert. Ce dernier, poursuivi par la Justice pour des affaires de corruption, a déjà annoncé sa démission. Si elle parvient à rassembler une coalition autour d'elle, l'actuelle Ministre des Affaires étrangères deviendrait alors la deuxième femme Premier ministre d'Israël après Golda Meïr, la "dame de fer" qui dirigea Israël de 1969 à 1974.
republique des lettres