jewisheritage

Haïm Shore (Israel)





La preuve en couleur que Dieu existe




Tout est parti d’une simple question. “Depuis des années, elle titillait ma curiosité : régulièrement, je me demandais si la valeur numérique des noms de couleurs apparaissant dans la Bible pouvait avoir un rapport quelconque avec leur fréquence d’onde”, raconte Haïm Shore, professeur à l’université Ben Gourion du Néguev



“Question extravagante en vérité. Pourquoi en serait-il ainsi ? En fin de compte, pour m’amuser, j’ai vérifié. Et les bras m’en sont tombés ! Il pouvait s’agir d’une sacrée coïncidence, mais toujours est-il qu’il existait bel et bien un lien linéaire : le nom hébraïque des couleurs reflète leur fréquence d’onde !” La méthodologie employée était simple : Shore a pris les noms des cinq couleurs mentionnées dans la Bible, 
le rouge (”adom”), le jaune (”tzahov”), le vert (”yerakone”), le bleu (”tchélète”) et le violet ou magenta (”argamane”) et il a calculé leur valeur numérique en additionnant pour chacun la valeur de ses lettres : aleph correspondant à un, beth à deux, etc.
Puis il a réuni le tout dans un graphique : la fréquence d’onde de chaque couleur, établie scientifiquement, sur l’axe vertical, la valeur numérique du nom de ces couleurs sur l’axe horizontal. “Je n’en ai pas cru mes yeux”, se remémore le scientifique. “
Les cinq points du graphe formaient une ligne droite ! Autrement dit, les noms des couleurs correspondaient à leurs fréquences d’ondes respectives ! Et je n’avais manipulé aucun chiffre !
En voyant cela, j’étais comme un lion en cage, je faisais les cent pas dans mon bureau, je ne parvenais pas à y croire.


Par la suite, j’ai pris d’autres mots de la Bible hébraïque et j’ai comparé leur valeur numérique avec ce que la science nous apprenait d’eux. Et cela m’a mis dans tous mes états…
J’ai découvert un nombre époustouflant de ‘coïncidences’, où le nom hébreu cité dans la Bible était en rapport direct avec les propriétés physiques de l’entité qu’il désignait. J’ai tout recensé et j’ai présenté une vingtaine de ces analyses dans un livre.” ”Je ne cherche pas à expliquer ce que ces informations signifient”, affirme-t-il, “ni à imposer ma propre interprétation. J’ai soumis le fruit de mes recherches, voilà tout.


En tant que scientifique, j’estimais de mon devoir de le faire pour susciter la discussion.” Ecrit en anglais, le livre Coincidences in the Bible and in Biblical Hebrew (Coïncidences dans la Bible et dans l’hébreu biblique) expose des dizaines de mots hébreux de la Bible qui dissimulent des informations sur les objets ou les personnages qu’ils représentent, informations qui, dans la majorité des cas, ne pouvaient être connues avant l’époque moderne. Logarythmes et données de la NASA “Il ne s’agit pas de guématria”, précise Shore.


“La guématria, adoptée par les rabbins et les commentateurs juifs de la Bible, suggère que deux termes hébreux ayant la même valeur numérique sont nécessairement reliés par un ’secret’. Non, moi, j’ai simplement constaté, par exemple, que le mot ‘héraïone’, ‘grossesse’, a la même valeur numérique que la durée de la grossesse de la femme, soit 271 jours.” Shore met encore les choses au point : “Il ne s’agit pas non plus d’un quelconque ‘code biblique’ qui aurait des allures de prophétie.


Ce que j’ai tenté de faire, d’une façon aussi simple et non-technique que possible, c’est de proposer plusieurs analyses quantitatives qui démontrent que certaines grandes propriétés physiques sont probablement reflétées dans la valeur numérique des termes hébreux.” Les couleurs étaient une chose, les objets célestes, une autre : la lune, la terre et le soleil. “
Dans la littérature kabbaliste, on dit que les lettres de l’alphabet hébraïque ont été créées les premières, puis que Dieu s’en est servi pour former tous les mondes. Diverses sources juives anciennes confirment cette idée”, explique Shore. “Ainsi, en hébreu, lune se dit ‘yaréach’, terre, ‘eretz’ et soleil, ’shémesh’. L’un des traits qui distinguent ces trois corps célestes est leur taille, exprimée par leurs diamètres.
J’ai donc utilisé les diamètres fournis par la NASA et j’ai tracé un nouveau graphe, comme avec les couleurs. “Sur l’axe horizontal, j’ai placé la valeur numérique du mot hébreu et sur l’axe vertical, les diamètres indiqués par la NASA (sur une échelle logarithmique).
A mon grand étonnement, le phénomène s’est répété : les trois points se sont retrouvés alignés. Un rapport mathématique rigoureusement exact aurait donné une correction linéaire de ‘1′ ; celle de ces trois points était de ‘0,999′. Là encore, la coïncidence avait de quoi ébranler !” Shore n’est ni un illuminé, ni un fanatique.


Mais un scientifique des plus rationnels, voire sceptique. On ne peut dire que sa formation intellectuelle le préparait à de telles découvertes. “Mon domaine professionnel porte sur les modèles statistiques et sur l’ingénierie en matière de qualité et de fiabilité”, explique-t-il. “Je suis diplômé du Technion en ingénierie et management industriels, j’ai un Master de recherche opérationnelle et une maîtrise de philosophie et de psychologie, ainsi qu’un doctorat en statistiques à Bar-Ilan. J’ai travaillé comme consultant en gestion, j’ai enseigné à l’université de Tel-Aviv, puis j’ai été nommé à l’université Ben Gourion en 1996. Mais je suis un ingénieur avant tout. Je refuse de croire qu’une chose est vraie tant qu’elle n’a pas été soumise à une analyse quantitative.


Sans cela, tout est discutable.” “Mais cela, non !”, soutient-il. “Il existe, en ingénierie, un principe universel selon lequel, quand deux séries de données, placées dans l’ordre croissant, avec la première sur l’axe horizontal et l’autre sur l’axe vertical, donnent une ligne droite, cela signifie qu’elles mesurent la même chose, mais à des échelles différentes.” Shore n’a pas non plus pris comme point de départ de ses recherches les paroles des Sages, à savoir que les termes hébreux renferment un second niveau d’informations qui nous est caché, mais que l’on peut découvrir à l’aide de leur valeur numérique. ”


Pas du tout”, confirme-t-il. “Pendant des années, j’ai été convaincu que ce n’était là que superstition, pur mythe, comme on en trouve dans beaucoup de religions et de cultures.
Toutefois, mes découvertes m’ont fait réfléchir à deux fois à ce qui était écrit dans le Talmud, par exemple dans le Midrash Rabah, qui dit : “Ainsi Dieu observa la Torah et créa l’univers” et, dans Berachot, “Bezalel savait comment assembler les lettres avec lesquelles le ciel et la terre avaient été créés.” Si Shore ne prétend pas que ses postulats ont valeur scientifique, il ne va pas jusqu’à qualifier de coïncidences la multitude de corrélations qu’il a mises à jour. “
Au début, je considérais ces découvertes comme des curiosités dénuées de base scientifique. Mais, au fil des ans, j’ai vu ces ‘coïncidences’ évoluer vers autre chose.


En 2006, je suis parvenu à la conclusion que le nombre important d’exemples que j’avais rassemblés justifiait une publication.” Haïm Shore A vrai dire, voir la science et la technologie modernes refléter ou renforcer la terminologie biblique a fini par fasciner Shore. “Par exemple, le mot ’shana’, année, est numériquement équivalent à 355.
Or il se trouve que la durée moyenne de l’année lunaire hébraïque est de 355 jours. Ou encore ‘ozen’, qui signifie ‘oreille’ et qui a la même racine que le terme hébreu pour ‘équilibre’. C’est curieux, car c’est seulement à la fin du XIXe siècle que l’on a découvert que le mécanisme qui contrôle l’équilibre du corps réside dans l’oreille.”


Autre curiosité qui a de quoi interpeller, le nom biblique de Laban, l’un des personnages les plus menaçants de la Genèse. Dans la Haggadah de Pessah, on lit : “Vois ce que Laban l’Araméen voulut faire à notre père Jacob. Pharaon ne décréta la mort que des garçons, mais Laban voulut tout exterminer.”
“Laban représente une perte totale de l’identité juive”, explique Shore. “Il voulait que tout soit mêlé, que chaque personne, chaque culture, soit dénuée de traits caractéristiques distinctifs. Il mélangeait ses enfants, ses femmes, sa foi religieuse, sa langue et ses biens.
Il idéalisait le concept de ‘village global’, comme on dirait aujourd’hui, où tout et tous sont identiques. Or, comme on le sait, le nom laban signifie ‘blanc’ en hébreu, ce qui est extraordinaire. Laban est le seul personnage de la Bible à porter le nom d’une couleur. Jusqu’en 1666, les scientifiques croyaient tous, comme Aristote, que le blanc faisait partie des couleurs de base.
C’est seulement quand Newton a fait passer un rayon de soleil à travers un prisme de verre que l’on a découvert le spectre des couleurs.
Le blanc, a alors expliqué Newton, est en fait un mélange de nombreux types de rayons qui sont réfractés à des angles légèrement différents, chacun d’eux produisant une couleur distincte.
En fait, le blanc est bel et bien un mélange de toutes les couleurs ! N’est-ce vraiment qu’une coïncidence ? Ne trouvez-vous pas cela bizarre ? Bizarre que, dans la Bible, Laban, l’homme qui voulait que tout se mélange, s’appelle précisément ‘blanc’ ?”, interroge Shore. Le livre de la Genèse, en particulier l’histoire de la création, a droit a un traitement spécial.
En 1985, Shore l’avait analysée, en collaboration avec le professeur Yehouda Radday, et tous deux avaient publié un livre à ce sujet. “

Le professeur Radday, décédé le 11 septembre 2001, était l’un de mes meilleurs amis. Je l’avais rencontré dans les années 1970, alors que j’étais assistant et qu’il était affilié au Technion pour effectuer une analyse statistique des textes bibliques.
A cette époque, l’Allemand Julius Wellhausen était très en vogue et nous avons entrepris de mettre à l’épreuve, d’un point de vue statistique, sa théorie, selon laquelle la Genèse aurait de multiples auteurs.” 
Un seul auteur pour une Torah unique Selon Julius Wellhausen (1844-1918), le Pentateuque (les cinq livres de Moïse) n’aurait pas été écrit par Moïse, mais serait le fruit de traditions orales nées d’une culture nomade et rassemblées sur le tard.


Wellhausen nomme les quatre sources “J”, “E”, “D” et “P” et leur attribue les versets ou passages en fonction de différences dans la terminologie employée ou l’esprit du texte. Une théorie acceptée pendant de nombreuses décennies par une majorité de spécialistes de la Bible. “Yehouda et moi avons publié nos recherches – qui établissaient, à l’aide de statistiques, que le livre de la Genèse était homogène et donc l’œuvre d’un auteur unique.


Elles sont parues dans plusieurs revues scientifiques, puis dans un livre publié par les presses de l’Institut biblique (Romae E Pontificio Instituto Biblico), au Vatican”, raconte Shore. “Aussi, quand je me suis replongé dans la Genèse, j’avais déjà de bonnes bases !” L’un des éléments analysés par Shore : la création, en termes de temps. Dans l’histoire de la Genèse, l’univers a été créé en six jours. Mais pour la cosmologie moderne, il ne peut être l’œuvre que de milliards d’années.
Une différence à l’origine du débat opposant la religion à la science. “J’ai débuté en prenant les événements du premier chapitre de la Genèse – les faits tels qu’ils sont relatés, et non leur interprétation. La ‘lumière’ a été créée le premier jour, le ciel, le deuxième, les eaux et les végétaux, le troisième, le soleil et la lune, le quatrième, la mer et les poissons le cinquième et Adam et Eve sont apparus le sixième, à la fin de la 14e heure”, dit-il. “J’ai pris les six points et mis en relation chaque jour biblique avec les durées établies scientifiquement.


Par exemple, la science a établi que les galaxies ont commencé à se former il y a 11,8 milliards d’années, le soleil et la lune il y a 4,5 milliards d’années, etc. J’ai inscrit l’âge du cosmos sur l’axe vertical et la chronologie biblique (du premier au sixième jour) sur l’axe horizontal.
Et j’ai découvert que le tout formait une ligne droite.” “Ne serait-il pas possible que les deux séries de données, celles de la Bible et celles de la science, représentent la même “ligne de temps”, mais exprimée à des échelles différentes ?”, s’interroge-t-il.


“Les analyses statistiques montrent que la probabilité qu’il s’agisse d’un pur hasard est inférieure à 0,0021 %”, poursuit Shore. “
Si l’on retire le jour 2 et le jour 5 – il existe un débat scientifique sur le moment où la vie telle que nous la connaissons a vu le jour et sur celui où les grandes structures sont apparues dans l’univers -, il ne nous reste que quatre points.
Or, la probabilité que ces quatre points soient alignés comme ils le sont par simple hasard est encore inférieure à 0,0165 %.” Shore est désormais convaincu qu’il aurait pu employer un autre terme que “coïncidences” dans le titre de son livre. “Ce titre reflétait mon point de vue vis-à-vis des nombreux exemples que j’y donnais. Mais au cours des deux ou trois mois qu’il m’a fallu pour l’écrire, quelque chose a changé. 


Aujourd’hui, je dirais qu’il est extrêmement probable que les informations cachées dans les mots bibliques complètent les données scientifiques que j’ai soumises dans l’ouvrage.” Qu’espère gagner Shore en publiant ses découvertes ? “Je savais très bien que je mettais ma réputation en danger en rédigeant ce livre”, reconnaît-il.
“Mais j’ai décidé d’aller jusqu’au bout, parce que ces données sont significatives.
Chacun de nous peut se faire sa propre idée des implications de tout cela. Je n’affirme rien concernant Dieu, la Bible ou l’hébreu biblique. Cependant, je pense qu’il importe de se pencher sur ces découvertes.” Quelques autres “coïncidences” ont contribué à façonner la vie de Shore.


Aujourd’hui, il traite statistiquement les données d’une étude conduite à la fin des 18e Maccabiades. “Nous mesurons la satisfaction des participants, ce qui implique d’analyser des questionnaires soumis par e-mail aux athlètes, aux membres des délégations officielles et aux organisateurs des Maccabiades”, explique-t-il. “
Cet événément représente quelque chose de particulier pour moi, parce qu’en 1932, mon père a participé à Tel-Aviv aux premières Maccabiades en tant que membre de l’équipe de football polonaise.
Une fois ici, il n’est plus reparti, de sorte qu’il a échappé à la Shoah (contrairement au reste de sa famille). Voilà pourquoi j’ai annoncé au Comité d’organisation des épreuves, qui m’a chargé de cette étude, que je travaillerai à titre bénévole.” Une entreprise qui réservait une nouvelle surprise à Shore : il a découvert qu’en fait, il n’était pas le premier Shore à avoir écrit un livre sur la Genèse !

“Le grand-père de mon père, Barouch Shorr, était un célèbre chantre de Lemberg, que l’on appelle Levov aujourd’hui”, dit-il. “Il a écrit deux livres, l’un sur les Ecclésiastes, l’autre sur la Genèse, qu’il a appelé Bechor Shorr et qui a été publié à Lemberg en 1873. Je n’ai appris l’existence de cet ouvrage que bien après la parution de celui que j’ai moi-même écrit avec le professeur Radday.
Encore une coïncidence…”
par YOCHEVED MIRIAM RUSSO,

Yitzhak Ahronovitch (Israel)


Le capitaine de l'«Exodus» est mort

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Yitzhak  Ahronovitch était le dernier des survivants parmi les organisateurs de cette traversée héroïque, qui tenta en 1947 de transporter 4500 Juifs en Palestine sous mandat britannique.

«L'Exodus» a perdu son capitaine, Yitzhak Ahronovitch, qui s'est éteint dans le nord d'Israël, à l'âge de 86 ans. L'histoire du navire, qui tentait d'emmener en Palestine des rescapés de l'Holocauste, avait ému le monde et contribué à faire grandir le soutien à la création de l'Etat d'Israël. Yitzhak Ahronovitch est mort mercredi à la suite d'une longue maladie.
Né en Pologne en 1923, Ahronovitch, surnommé Ike, avait été le capitaine de l'«Exodus», une expérience qui devait le marquer à jamais, selon sa fille Ella. «C'était l'une des choses les plus importantes de sa vie. Ce n'était pas un grand conteur, mais il était heureux d'en parler aux élèves dans les écoles». «L'Exodus les avaient influencé profondément lui et ses amis. Ce furent des jours qui les définirent, et pour eux, définirent le caractère de ce pays», a-t-elle ajouté.
Dans un communiqué, le président israélien Shimon Peres a rendu hommage à Yitzhak Ahronovitch, une personnalité «unique», «mélange d'esprit pionnier, de courage et d'amour de son peuple».
L' «Exodus 1947» avait quitté la France en juillet 1947 avec plus de 4.500 personnes à bord, pour la plupart des survivants de la Shoah et d'autres juifs déplacés pendant la guerre, dans une tentative secrète pour atteindre la Palestine sous mandat britannique. A l'époque, la Grande-Bretagne limitait strictement l'immigration des juifs et la marine britannique arraisonna le navire au large des côtes palestiniennes. Après une bataille à bord qui fit trois morts, les Britanniques renvoyèrent l'«Exodus» et ses passagers vers l'Europe, où les réfugiés furent contraint de débarquer en Allemagne, où ils avaient été internés dans des camps.
Le douloureux périple de l'«Exodus» et ses passagers fut bientôt connu dans le monde entier, suscitant l'émotion. Retracée sous forme de fiction par l'écrivain américain Leon Uris, leur histoire fut adaptée au cinéma par Otto Preminger en 1960.
LIRE - En 2008, Yitzhak Ahronovitch racontait ses souvenirs

lefigaro

Boris Gelfand (Israel)

Ce week-end la presse israélienne revient sur la victoire de Boris Gelfand en Russie. Dans le journal Haaretz, on apprend par la même occasion que BNP Paribas en Israël est bien le sponsor de l’équipe d’Israël d’échecs.

Cet élément est important à noter car bien qu’Israël soit considéré comme un pays leader dans ce sport intellectuel, les sponsors habituels israéliens ignorent totalement ce sport et ne mettent pas d’argent pour le soutenir.

Yaël Ancri : "Le joueur d’échecs israélien Boris Gelfand a enregistré l’une des plus belles victoires de l’histoire des échecs israéliens en remportant la finale de la coupe du monde FIDE 2009. A l’issue d’un duel de 12 matchs, Gelfand a battu son rival Ruslan Ponomariov (7:5) et s’est ainsi qualifié pour le tournoi des candidats, 20 ans après sa première qualification.

La compétition, à laquelle ont participé 128 joueurs, a eu lieu dans la ville pétrolière russe de Khanty Mansiysk. Le nouveau titre de Gelfand, champion de la coupe du monde, est le troisième plus prestigieux titre du monde des échecs. C’est le championnat du monde d’échecs qui détermine le meilleur joueur d’échecs du monde. La victoire de Gelfand lui assure une place au prochain championnat du monde d’échecs. Le championnat sera ouvert par les huit meilleurs joueurs d’échecs du monde, en dehors de l’actuel champion du monde. Le gagnant parmi les huit candidats affrontera le champion du monde pour essayer de lui prendre son titre.

Gelfand, âgé de 41 ans, est né à Minsk en Biélorussie. Il a commencé à jouer aux échecs à l’âge de cinq ans et a remporté le championnat d’URSS d’échecs junior à l’âge de 17 ans, puis le championnat d’Europe d’échecs junior deux ans plus tard. Gelfand obtient son meilleur classement sur la liste de la FIDE en juin 1991, où il est n° 3 mondial, derrière Gary Kasparov et Anatoly Karpov. Gelfand est actuellement classé n° 6 mondial. Il a remporté plus de 30 grands championnats.

Gelfand détient le titre de grand maître international d’échecs. Gelfand présente la particularité d’avoir participé aux Olympiades sous trois drapeaux différents : URSS, Biélorussie et Israël. Il n’a participé qu’une seule fois au championnat d’Israël, le remportant."

israelvalley


Notons aussi

Une Israélienne, championne du monde d'échecs junior

Marsel Efroimski, élève de 4e au collège Shevah Mofet de Tel-Aviv, a remporté le championnat du monde d'échecs de la jeunesse des filles de moins de 14 ans qui s'est déroulé à Antalya en Turquie. Pas moins de 1400 jeunes ont participé à ce championnat qui a récompensé 8 vainqueurs, selon la catégorie d'âge. Lors de la remise des médailles les Turcs se sont dispensés de diffuser les hymnes nationaux afin de contourner la Hatikva

Giora Epstein (Israel)

Sur Planete

Né en 1938, Giora Epstein grandit dans le Kibbutz Negba, à la frontière Israélienne et vit selon les principes fondateurs de l'état d'Israel. Passionné d'aviation dès son plus jeune âge, il se nourrit du récit des As de la seconde guerre mondiale. Après la crise de Suez, alors âgé de 18 ans, il s'engage dans l'IDF (Israeli Defense Force) et tente d'intégrer la formation de pilote ais se fait recaler pour raison de santé. Dépité, Giora va alors voir son commandant et lui indique qu'à défaut de devenir pilote, il veut entrer chez les parachutistes. Il effectuera plus de 700 sauts et fit partie de l'équipe de démonstration nationale. Devenu expert dans ce domaine, il s'inscrit pour les compétions internationales et change alors son identité comme le veut la règle pour les militaires amenés à quitter le territoire Israélien. Il choisit alors le nom d'Even (Pierre en Hébreux).

Il quitte l'Armée en 1959 mais la vie du Kibbutz ne le satisfait pas pleinement et il décide finalement de s'engager à nouveau en 1961 en tentant à nouveau de s'inscrire pour une formation de pilote, carressant toujours le rêve de piloter un avion de chasse. Le médecin qui l'examine le déclare alors apte au service mais émet des réserves en matière d'affectation possible, semblant indiquer que seul le pilotage d'hélicoptères sera possible en raison de problèmes cardiques qui, sans être incompatible avec le vol, ne permettent pas d'envisager une affectation dans la chasse. Il peut donc débuter l'entraînement au vol, devenant major de sa promotion et obtient dans un premier temps son brevet de pilote d'hélicoptère. Toujours résolu à devenir pilote de chasse, il soumet son cas à un cardiologue expert de l'USAF qui déclare que son état de santé est compatible avec le métier de pilote de chasse. Muni de son précieux certificat médical, Giora Epstein commence alors à frapper à toutes les portes et finit par obtenir un entretien avec Ezer Weizman, le commandant légendaire de l'Armée de l'Air Israélienne. Après avoir défendu sa cause avec acharnement, Epstein reçoit enfin le lendemain la réponse de Weizman qui l'autorise enfin à suivre une formation de pilote de chasse.

Giora Epstein débute sa formation en 1963 et volera sur tous les types d'appareils de l'Armée de l'Air Israélienne, Ouragans, Super Mystère, Mirage III, IAI Kfir et Nesher et F-16. Il accumulera plus de 5000 heures de vol et remportera 17 victoires en combat aérien. Au cours de la Guerre du Kippour, il abat 12 appareils Egyptiens dont 8 en 26 heures (2 Su 7, 2 Su 20 et 4 MiG 21 entre le 18 et le 20 cotobre 1973). Après la guerre, il recevra la "Distinguished Service Medal", l'une des plus hautes distinction Israélienne. Il commandera des Unités de Mirage et de Kfir, notamment le Squadron 101. Après 20 ans de service comme pilote réservitse, tout en pilotant pour la compagnie EL-AL, Epstein quitte le personnel Navigant en mai 1997 à l'âge de 59 ans. Il aura débuté sa carrière sur Mirage en 1966 avant de se convertir sur F-16 en 1988 et se retire avec le grade de Colonel.
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Youri Foreman (Israel)

Youri Foreman, champion de boxe !

L'Israélien Youri Foreman a remporté, samedi soir, le titre de champion du tournoi de l'Association mondiale de boxe (WBA) dans la catégorie super mi-moyen. Au MGM Grand Arena de Las Vegas, il a réussi à détrôner le Portoricain Daniel Santos après 12 rounds de combat. Foreman a allongé son adversaire d'un droit au dernier round.


La victoire de Youri Foreman.

Le combat n'était pas ce qu'on appellerait un triomphe artistique - les deux boxeurs s'affrontant à coups de tête et Foreman envoyant Santos au tapis au 2e round. Mais Foreman a su contrôler l'action et a donné les coups de poings les plus féroces et les plus efficaces.

Le combat a été brièvement interrompu au 7e round après la collision, particulièrement violente, des crânes des deux rivaux.

Santos défendait son titre pour la deuxième fois après l'avoir remporté il y a deux ans. Il n'avait pas combattu depuis 16 mois. Une inactivité particulièrement manifeste dans la rencontre de samedi soir.

Foreman, invaincu en 28 matchs, est Biélorusse de naissance. Ses parents ont immigré en Israël quand il avait 9 ans. Après avoir remporté trois fois le titre de champion de boxe d'Israël, Foreman est parti s'entraîner à Brooklyn.

Parallèlement à sa carrière sportive, il suit des études rabbiniques depuis trois ans.
jpost

Leopold Weiss (Pakistan)

Sur ARTE

" Du judaïsme à l'islam, Leopold Weiss, devenu Muhammad Asad "

Du judaïsme à l'islam, Leopold Weiss, devenu Muhammad Asad, a suivi l'un des parcours personnels et intellectuels les plus singuliers de l'histoire du XXe siècle.

Né en 1900 aux confins de l'Empire austro-hongrois, petit-fils de rabbin en rupture avec l'orthodoxie juive, journaliste brillant, Leopold Weiss découvre à 22 ans la Palestine et le monde musulman. Cette rencontre le bouleverse tant qu'il reste au Proche-Orient, apprend l'arabe, se convertit à l'islam et prend le nom de Muhammad Asad. Revenant sur les lieux qu'il a visités et recueillant le témoignage de ceux qui l'ont connu, le film retrace l'itinéraire hors norme de cet homme mort en 1992. Après guerre, Muhammad Asad s'installe à Lahore où, aux côtés de Muhammad Ali Jinnah, il est l'un des pères fondateurs du Pakistan avant d'en devenir l'ambassadeur à l'ONU dans les années 1950. S'il prône à l'époque l'instauration de la charia, il prendra ensuite ses distances avec l'intégrisme, critiquant la révolution islamique iranienne et le port obligatoire du voile pour les femmes. Peut-être le résultat de sa longue fréquentation du Coran, dont il a fait une traduction en anglais
lepost

biographie

Eva Schloss (Angleterre)

La demi-sœur d'Anne Frank raconte sa propre histoire


"J'ai eu de la chance. J'étais jeune et en bonne santé, je voulais vivre", explique Eva Schloss quand on lui demande ce qui lui a permis de sortir vivante de l'enfer d'Auschwitz-Birkenau.


INTERVIEW - Survivante d'Auschwitz-Birkenau, Eva Schloss témoigne de son expérience de la barbarie nazie dans un livre publié pour la première fois en France. Après la guerre, sa mère épousa Otto Frank, le père de la petite adolescente juive.

Eva Schloss a 80 ans. L'âge qu'aurait eu Anne Frank aujourd'hui si elle avait survécu aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Comme elle, Eva a vécu avec sa famille à Amsterdam où elle a immigré dans les premiers mois du conflit depuis son Autriche natale. Elle a même côtoyé la jeune juive dont le «Journal», publié en 1947, a connu un succès mondial. Le jour de ses 15 ans, elle est déportée car juive avec ses parents et son frère. Eva passera huit mois à Auschwitz-Birkenau. Elle en sortira vivante ainsi que sa mère. Cette dernière épousera quelques années plus tard Otto Frank, le père d'Anne, qui a aussi perdu sa femme et son autre fille dans les camps. Eva Schloss devient alors la demi-sœur posthume d'Anne Frank.

Au milieu des années 80, Eva décide de livrer son expérience de l'horreur nazie dans un livre autobiographique. Depuis, elle parcourt le monde pour témoigner notamment auprès des plus jeunes. Entretien.

lefigaro.fr. - Qu'est-ce qui vous a conduit à écrire ce livre ?
Eva SCHLOSS. - Quarante ans après la guerre, je croyais que les hommes avaient appris à ne plus haïr, ne plus avoir de préjugés. Il n'en était rien. En Angleterre, par exemple, les populations noires ou musulmanes étaient victimes d'attaques racistes. Je souhaitais changer ces comportements, montrer aux jeunes les conséquences tragiques que ceux-ci pouvaient entraîner. J'ai été amenée à prendre la parole en 1986 lors d'un colloque organisé sur Anne Frank à Londres. C'était la première fois que je racontais mon expérience en public. J'ai lâché tout ce que j'avais retenu depuis des années. Même en privé, j'en parlais très peu.

Vous revenez longuement sur votre expérience des camps. Qu'est-ce qui vous a permis d'en sortir vivante ?
J'ai eu de la chance. J'étais jeune et en bonne santé, je voulais vivre. Je n'ai jamais cessé d'espérer. Mais la chance est pour beaucoup. Tous les survivants des camps ont eu de la chance. Dans mon cas, c'est la rencontre de ma cousine, Minni. Elle m'a sauvé la vie. (Cette infirmière à Birkenau évitera à la mère d'Eva d'être exterminée et soutiendra les deux femmes pendant leur détention).

Dans la préface de votre livre, vous dites ne pas croire en la bonté humaine. C'est une phrase terrible …
J'ai vu des choses incroyables commises par les Allemands. Des gens bien éduqués, à qui nous n'avions fait aucun mal, et qui nous ont traité moins bien que des animaux. Ces gens-là pouvaient désobéir. Je continue aujourd'hui à penser qu'il y a des mauvaises personnes mais aussi beaucoup de bonnes personnes. J'ai donc un peu changé d'avis.

Vous avez côtoyé Anne Frank. Quelle image gardez-vous d'elle ?
Je l'ai connue quant elle avait entre 11 et 13 ans. C'était une petite fille normale, très vivante. Elle se croyait très importante, aimait être entourée. Mais surtout, elle parlait beaucoup. On la surnommait «Madame couac-couac» (elle imite le bec d'un canard). Elle avait un mois de moins que moi, mais semblait plus mûre. Anne aimait que les garçons la regardent. De mon côté, c'est l'expérience des camps qui m'a fait grandir, notamment lorsqu'il a fallu veiller sur sa mère. À 15 ans, j'étais une adulte.

Quelle a été la réaction d'Otto Frank, le père d'Anne, en apprenant l'existence du journal écrit par sa fille ?
Il a toujours su qu'elle écrivait mais ne savait pas que ce journal avait été conservé. Cet évènement l'a sauvé. Sans cela, il se serait laissé aller. Avec ce livre, sa petite fille était toujours avec lui.

Comment analysez-vous le succès de cet ouvrage ?
D'abord je n'ai pas compris car c'est le livre d'une petite fille. C'était le premier livre à propos de la Shoah. Mais ce n'était pas la Shoah, car il n'aborde pas les choses affreuses qui se sont passées dans les camps. Dans les années cinquante, le public voulait connaître un peu de cet épisode. Mais pas trop. Beaucoup de jeunes se sont aussi retrouvés dans ce récit : à travers l'évocation des conflits avec les parents, l'éveil à la sexualité …

Depuis 1986, vous témoignez de votre expérience à travers le monde, notamment auprès des enfants. Comment réagissent-ils ?
Ils comprennent les choses. Beaucoup sont originaires de pays qui ont connu la guerre (en Afrique ou en ex-Yougoslavie par exemple). Dans les années 40, on pouvait dire «cela n'existe pas», mais maintenant on voit tout au cinéma, à la télévision.

Que vous inspirent les déclarations de ceux qui remettent en cause l'existence du génocide juif ?
Je ne crois pas que ces personnes - souvent des intellectuels - croient vraiment à ce qu'ils disent. Beaucoup de preuves attestent de la réalité de la Shoah.

lefigaro

web site d'Eva Schloss

Elhanan Helpman (Israel)

Peut etre un second Prix Nobel 2009!

Nouvelle et dernière chance de Prix Nobel 2009 pour un chercheur israélien: le Prix Nobel d’Economie sera annoncé demain lundi 12 octobre. Dans les milieux universitaires internationaux, le nom du Professeur Elhanan Helpman figure parmi les favoris.

De nationalité israélienne, Elhanan Helpman, 63 ans, exerce aujourd’hui comme Professeur de Commerce International à l’Harvard University.

Après avoir obtenu une maîtrise d’économie à l’université de Tel Aviv (1971), le Prof. Elhanan Helpman a achevé un doctorat à l’université d’Harvard (1974).

Ces dernières années, sa carrière professionnelle se partage entre les universités de Tel Aviv (qui l’a nommé Professeur en 1981) et de Harvard (dont il est devenu Professeur en 1997).

Son CV révèle qu’il est l’auteur de 17 livres et de 136 articles, tous consacrés aux différents aspects du commerce international, de la croissance et de l’emploi, dans le cadre de l’économie globale.

Jacques Bendelac (Jérusalem) israelvalley

Elinor Ostrom (USA)

Elinor Ostrom, Prix Nobel de l'économie,(2009) défend la propriété collective

Elinor Ostrom, la première femme Prix Nobel de l'Economie,

 défend la propriété collective du plus grand nombre

 contre l'appropriation par un petit nombre des biens

 matériels et immatériels.


Le mois dernier nous publions un article sur deux Prix Nobel d'Economie, Paul Krugman et Joseph Stiglitz, qui mettaient durement en cause la luttte contre le piratage sur Internet, et plaidaient pour la liberté de l'accès aux oeuvres et au savoir. Aujourd'hui, c'est Elinor Ostrom qui devient la première femme de l'histoire à être récompensée par le prix Nobel d'économie. Elle aussi défend une vision assouplie de la propriété intellectuelle.
Professeur à l'université d'Indiana, Elinor Ostrom a, selon le comité Nobel, "démontré comment les co-propriétés peuvent être efficacement gérées par des associations d'usagers". Ses travaux portent essentiellement sur la gestion des communaux, et démontrent que le libre accès à des ressources communes peut avoir une efficacité économique plus forte que l'appropriation des biens par un petit nombre.

Ces dernières années, Ostrom s'est beaucoup intéressée au cas des "commons" dans l'accès à l'information, en particulier scientifique, à l'ère numérique. Ainsi, dans un article co-rédigé avec Charlotte Hess en 2001, Elinor Ostrom s'était inquiétée du fait que "des informations qui étaient autrefois 'librement accessibles' sont désormais de plus en plus privatisées, surveillées, chiffrées et restreintes".
"La fermeture est causée par les conflits et les contradictions entre les droits de propriété intellectuelle et les capacités étendues des nouvelles technologies", écrivait-elle.
En conclusion, l'article affirmait que "les gouvernements, les forces du marché, les éditeurs, et les bibliothèques universitaires traditionnelles peuvent avoir une influence, mais ne peuvent pas arrêter le mouvement international de l'information distribuée (...) Les caractéristiques physiques et virtuelles de l'information numérique distribuée ont créé un type d'artifact d'information totalement nouveau".
Jamais cependant Elinor Ostrom ne défend dans ses travaux la suppression de toute propriété, qui serait une hérésie économique. Elle met en avant une sorte de co-gestion au bénéfice du plus grand nombre. En somme, elle défend la co-propriété des biens communs lorsqu'ils peuvent bénéficier au plus grand nombre, mais prévient qu'une telle co-propriété a besoin pour être efficace de règlements de co-propriétaires qui soient respectés.
Ce qui est le rôle des licences libres de type Creative Commons ou GPL, que les tribunaux font désormais respecter.

numerama

Yakir Aharonov (Israel)

Le professeur Yakir Aharonov n’a pas rejoint le club très prisé d’Alfred Nobel. Ce sont trois scientifiques américains qui ont travaillé sur la technologie de la photographie numérique qui se sont partagés le Prix Nobel 2009. Aharonov, 77 ans, spécialiste de physique quantique, est professeur émérite de l’université de Tel-Aviv et professeur de physique en Californie et en Caroline du Sud.

JPost : "Né à Haïfa, il est l’auteur d’une théorie révolutionnaire : l’effet Aharonov-Bohm, avec le professeur David Bohm ainsi que la Phase de Berry qui en découle, avec le professeur Michael Berry.

L’effet Aharonov-Bohm est considéré comme l’une des découvertes les plus importantes en physique quantique durant la seconde moitié du XXe siècle. Cette découverte démontre que des particules peuvent être sensibles à des forces éloignées géographiquement.

Primé ou non, l’université de Tel-Aviv a décidé d’organiser la semaine prochaine une conférence pour fêter les 50 ans de la découverte d’Aharonov.

Membre des académies des sciences israélienne et américaine, Aharonov s’est vu décerner de nombreuses récompenses tout au long de sa carrière, notamment le prix Weizmann, le prix Rothschild, le prix Israël de physique (1989), le prix de la fondation Wolf ou encore la médaille Elliot-Cresson de l’institut Franklin".
israelvalley

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Ada Yonath (Israel)

Les Israeliens sont a l honneur en cette annee 2009

Apres avoir rate de peu le Nobel de Physique pour le Pr Aharonov qui etait grand favori c est Ada Yonath qui vient de recevoir le Prix Nobel de Chimie!



Prix Nobel de chimie 2009, Ada Yonath, 70 ans, la première Israélienne distinguée par l'Académie suédoise, s'est inspirée de Marie Curie pour étudier, dans des conditions modestes, et poursuivre ses recherches scientifiques au niveau le plus élevé. "Rien dans mon enfance ne laissait penser que j'atteindrais ce niveau, même si mes parents et ma famille ont toujours cru à la possibilité d'une reconnaissance", a déclaré Ada Yonath à la radio israélienne, en pleurant, après l'annonce de son prix.

Issue d'une famille juive pauvre en 1939 à Jérusalem, alors sous mandat britannique, Ada Yonath a choisi la science après avoir lu la vie de la physicienne Marie Curie, premier prix Nobel féminin de l'histoire. "Je n'étais qu'une petite fille née dans une famille très pauvre. Nous étions si démunis que nous n'avions même pas de livres", a-t-elle raconté dans une interview. Elle a eu la chance que ses parents tenaient absolument à ce qu'elle reçoive une bonne instruction. "Toute ma vie, j'ai fait des expériences. Par curiosité. Une fois, je me suis cassé le bras en tombant dans le jardin parce que j'essayais de mesurer la hauteur de notre balcon", expliquait-elle dans le même entretien.

Neuvième prix Nobel israélien (le troisième en ce qui concerne la chimie), elle a été félicitée par le président israélien Shimon Peres, prix Nobel de la paix en 1994. Ce prix Nobel de chimie, qu'elle partage avec les Américains Venkatraman Ramakrishnan et Thomas Steitz, récompense des travaux sur l'établissement de la carte détaillée du ribosome, "l'usine à protéines de la cellule", qui ouvre "une nouvelle piste pour de nouveaux antibiotiques", selon le comité Nobel. "Nos recherches ont duré des années et ont pris différentes directions. Chaque fois que je faisais face à une difficulté de la taille de l'Everest, c'était pour découvrir qu'il y avait un autre Everest derrière. Quand j'ai trouvé la structure du ribosome, j'étais vraiment, vraiment heureuse", a-t-elle confié à la radio.

Titulaire d'une maîtrise de biochimie de l'Université hébraïque de Jérusalem en 1964 et d'un doctorat de l'Institut Weizmann des sciences près de Tel-Aviv, en 1968, elle crée le premier laboratoire de cristallographie des protéines en Israël en 1970. Elle a également étudié à l'Institut de Technologie du Massachusetts (MIT) et à la Carnegie Mellon University. Son parcours est une suite de prix et de distinctions, parmi lesquels le prix L'Oréal-Unesco pour les Femmes et la Science. "Les femmes constituent la moitié de l'humanité. Celle-ci perd donc la moitié des capacités de son cerveau en n'encourageant pas les femmes à aller vers les sciences. Les femmes peuvent faire de grandes choses si on les y encourage", assure Ada Yonath, mère d'une fille.
lepoint

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Marek Edelman (Pologne)

Mort de Marek Edelman, commandant de l'insurrection du ghetto de Varsovie


Le dernier commandant de l'insurrection héroïque du ghetto juif de Varsovie contre les nazis en 1943, Marek Edelman, est mort à Varsovie à l'âge de 90 ans, annonce, vendredi 2 octobre soir, le quotidien Gazeta Wyborcza sur son site Internet.

La date exacte de sa naissance n'était pas connue. Mais ses papiers officiels ont retenu celle du 1er janvier 1919, considérée comme la plus probable. Né à Homl, une ville maintenant située au Bélarus, dans une famille de juifs engagés dans le parti socialiste juif Bund, le jeune Edelman est dès l'enfance imprégné de l'idéologie de ce parti ouvrier antisioniste de l'Europe de l'Est. Sa famille s'était installée à Varsovie quand il était tout petit. "Varsovie est ma ville. C'est ici que j'ai appris le polonais, le yiddish et l'allemand. C'est ici, qu'à l'école, j'ai appris qu'il faut toujours prendre soin des autres. C'est aussi ici que j'ai reçu pour la première fois un coup dans la figure seulement parce que j'étais juif", avait dit Edelman quand il fut fait citoyen d'honneur de Varsovie en 2001.

Quand éclate la seconde guerre mondiale, il se retrouve enfermé par les Allemands avec près d'un demi-million de juifs dans le ghetto de Varsovie. Coursier dans un hôpital, il publie des revues clandestines du Bund, dont il est devenu membre, comme ses parents.

SURVIVANT DU GHETTO DE VARSOVIE

En avril 1943, les Allemands décident de liquider le ghetto, où il ne reste plus que soixante mille juifs, la majorité ayant déjà été déportée vers le camp d'extermination de Treblinka. C'est alors que les organisations juives du ghetto décident d'attaquer les nazis dans un combat pour l'honneur. "On savait parfaitement qu'on ne pouvait en aucun cas gagner. Face à deux cent vingt garçons mal armés, il y avait une armée puissante", a par la suite expliqué Edelman. "Nous, nous n'avions pour nous tous qu'une seule mitrailleuse, des pistolets, des grenades, des bouteilles avec de l'essence et tout juste deux mines dont l'une n'a même pas explosé", a-t-il raconté.

L'insurrection a pourtant duré trois semaines. Lorsque Mordechaj Anielewicz, 24 ans, le commandant de l'insurrection, pris au piège, s'est suicidé, c'est Edelman qui a repris le commandement pour les derniers jours de combats. Pour venir à bout de l'insurrection, les Allemands ont décidé de brûler tout le ghetto, maison par maison. "Ce sont les flammes qui l'ont emporté sur nous, pas les Allemands", soulignait Marek Edelman.

Il a réussi avec quelques derniers combattants à sortir du ghetto le 10 mai par des égouts. Il a ensuite rejoint la Résistance polonaise. Plus d'un an après, il a participé en 1944 à l'insurrection de Varsovie, qui coûta la vie à deux cent mille Varsoviens, insurgés et civils, et se solda par la démolition quasi totale de la ville par les nazis.

MILITANT DE LA DÉMOCRATIE

Après la guerre, il fait des études de médecine et devient un cardiologue connu. Bien que la majorité des survivants juifs ait émigré en Israël, lui a décidé de rester en Pologne. "Il fallait bien que quelqu'un reste ici pour s'occuper de tous ceux qui y ont péri", répondait-il.

Il s'est engagé du côté de l'opposition anticommuniste dès les années 1970, puis dans Solidarité, ce qui lui a valu d'être interné lorsque le général Jaruzelski imposa la loi martiale en Pologne le 13 décembre 1981.

A la chute du communisme en 1989, il fut élu sénateur sur les listes de Solidarité puis de l'Union démocratique, parti fondé par le premier ministre Tadeusz Mazowiecki, dont il est resté un fidèle. De Lodz (centre) où il habitait, il n'a cessé jusqu'à sa mort de dénoncer le racisme et l'antisémitisme en Pologne et dans le monde.

lemonde


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Barbara Liskov (USA)

Prix Turing 2008

À 69 ans, la professeure Barbara Liskov du MIT remporte la plus prestigieuse des récompenses en informatique. Largement considéré comme équivalent à un prix Nobel, le prix Turing est décerné chaque année par l'Association for Computing Machinery à une ou plusieurs personnes dont les contributions à l'informatique sont particulièrement brillantes.

Comme beaucoup de chercheurs de premier plan, Barbara Liskov a contribué à plusieurs domaines de l'informatique, principalement :
les langages de programmation, en particulier avec le support de la programmation répartie ;
la théorie des types, où elle a défini une nouvelle notion de type dérivé (T est un type dérivé de S si toute propriété prouvable sur les objets de S est prouvable sur les objets de T) ;
les bases de données, en particulier orientées objet ;
l'algorithmique répartie avec tolérance aux défaillances, et en particulier les plus difficiles de toutes ces défaillances : les processus byzantins.



Sur ces quatre points, c'est sans doute le dernier qui est le moins connu. On parle d'algorithmique répartie lorsque l'on écrit un algorithme fonctionnant non pas sur une seule machine, mais sur plusieurs machines reliées par un réseau de communication. C'est déjà amusant à ce stade, mais là où le sujet prend tout son intérêt, c'est lorsque l'on permet aux machines de tomber en panne, comme dans la vraie vie.

On distingue plusieurs niveaux de défaillances :
les pannes par arrêt définitif (crash) : la machine s'arrête sans prévenir en plein milieu d'un calcul. Si le système est asynchrone, comme les réseaux informatiques (si on ne leur ajoute pas de dispositif pour contourner le problème), un joli théorème (Fischer, Lynch, Paterson 1985) nous indique qu'il n'est pas possible de résoudre dans ce cadre même un problème simple comme celui du consensus, dans lequel les machines doivent se mettre d'accord pour décider la même valeur ;
les pannes par arrêt et redémarrage ;
les défaillances transitoires : la mémoire des machines et le contenu des canaux du réseau peuvent être modifiés arbitrairement. Ceci modélise par exemple les modification de la mémoire par des phénomènes physiques dus, par exemple, aux rayons cosmiques ou à une température trop élevée. Les techniques habituellement utilisées dans ce cadre sont la redondance modulaire et l'autostabilisation ;
les défaillances byzantines. Introduites par Lamport, Pease et Shostak en 1982, elles modélisent la situation dans laquelle un processus (une machine) se comporte arbitrairement, sans tenir compte de son programme, comme un traître dans le système. Leur origine remonte à un problème posé par la NASA, qui voulait des algorithmes aussi fiables que possible pour piloter ses appareils volants. Les défaillances byzantines sont, bien entendu, particulièrement difficiles à tolérer. L'algorithme de consensus byzantin le plus connu est sans doute Paxos (Lamport 1998), utilisé entre autres dans les bases de données de Google.

C'est pour l'ensemble de son œuvre que Barbara Liskov a été récompensée. L'ACM note ses contributions fondamentales aux langages de programmation, aux techniques de mise au point de logiciels et à l'algorithmique répartie. Ces deux derniers points sont à la fête ces derniers temps, puisque l'année dernière le domaine mis en valeur était le model-checking. En tous cas, nul doute que c'est un grand jour pour le génie logiciel, à tous les sens du terme.

linuxfr

Page de Barbara Liskov

Tal Dvir (Israel)

Greffe - Quand le rat redonne espoir aux malades du coeur



Des chercheurs israéliens sont parvenus à reconstituer par greffes des coeurs malades de rat.


Voici un nouvel espoir de traitement pour les humains qui présentent des faiblesses cardiaques des attaques cardiaques. Des chercheurs israéliens sont en effet parvenus à reconstituer par greffes des cœurs malades... de rats.

Selon le quotidien Haaretz, qui rapporte l'histoire mercredi, les scientifiques ont implanté des cellules souches de rats nouveaus-nés dans les abdomens des rats malades, puis ont transplanté avec succès ces tissus reconstitués dans les parties du cœur endommagées. Selon le journal, c'est la première fois qu'un essai de ce type a réussi sur des animaux de laboratoire.

La recherche effectuée sous la direction le Dr Tal Dvir de l'université de Beer Sheva et de l'institut MIT du Massachusset (USA), en coopération avec deux hôpitaux israéliens, a fait l'objet d'une publication dans la revue médicale américaine Proceedings of the National Academy of Sciences(PNADS).

infos sciences

Isaac Lipshitz (Israel)

Isaac Lipshitz, docteur ophtalmologiste, travaille à un projet de microtélescope implantable (MTI en abrégé). Une invention destinée à réduire la perte de vision entraînée par la dégénérescence maculaire


Une nouvelle ère sensorielle se dessine. Inéluctable. Demain, votre vue et votre ouïe seront sans doute transformées. Qu’il s’agisse de répondre aux handicaps ou d’augmenter les performances de monsieur-tout-le-monde, les découvertes et les innovations technologiques viennent de partout : médecine, design, industrie. Mieux : elles trouvent des applications concrètes qui vont accroître, personnaliser et révolutionner les possibilités de nos organes sensoriels. Notre relation au monde en sera bouleversée puisque nous le percevrons avec beaucoup plus d’acuité. Voir mieux. Plus loin, plus net. Acquérir une vision parfaite, supérieure à 20/20. Noté 20/15, 20/10 ou 20/08, ce don ophtalmologique exceptionnel permet ainsi à certains pilotes de chasse de voir deux fois plus loin que la normale. Et donc de réagir plus vite. Qui ne rêverait d’obtenir cette capacité, ce don de double vue au sens propre ? C’est la promesse de « super vision », des lentilles commercialisées aux États-Unis par la société PixelOptics. Et pas besoin d’une opération au laser ! L’offre de PixelOptics s’appuie sur une paire de lentilles high-tech, dites « électro-actives », développées à partir des dernières trouvailles informatiques de « l’optique adaptative », une catégorie de logiciels utilisée par exemple pour optimiser l’observation astronomique et corriger les imperfections du célèbre télescope spatial Hubble.

Des lentilles qui corrigent tout, un télescope implantable
Conçues pour offrir une supervision quels que soient les défauts de l’œil, les lentilles électro-actives de PixelOptics se composent d’une fine couche de pixels coulés dans du verre transparent. Reprogrammables, ces lentilles électroniques sont capables d’adapter et de filtrer la lumière visible en fonction des « aberrations oculaires » (selon le jargon des opticiens) relevées chez leur porteur, des déformations les plus grossières – la myopie, l’astygmatie, etc. – jusqu’aux irrégularités plus intimes telles que des stries invisibles à l’œil nu, impossibles à compenser jusque-là. L’œil absolu à la portée de tous ? De près comme de loin ou selon d’autres conditions lumineuses, et d’après, pourquoi pas, les instructions données au micro-ordinateur intégré dans la monture de ces futures lunettes ? Car si la technologie existe, il reste à fabriquer les premières paires. Un prototype devrait être prêt cette année, grâce aux 3,5 millions de dollars récemment déboursés par le département de la Défense des États-Unis, bien décidé à en équiper ses troupes. D’autres applications Supervision sont dores et déjà évoquées, comme les lentilles de contact électro-adaptatives, ainsi qu’un projet d’écran-cristallin artificiel : un implant oculaire numérique, pixelisé et réglable en temps réel. En effet, la piste de la prothèse oculaire n’est pas saugrenue. Depuis une dizaine d’années, en Israël, Isaac Lipshitz, docteur ophtalmologiste, travaille à un projet de microtélescope implantable (MTI en abrégé). Une invention destinée à réduire la perte de vision entraînée par la dégénérescence maculaire. Cette maladie due à l’âge, se traduit par une tache visible sur le centre de la rétine qui grandit peu à peu, jusqu’à obscurcir tout le champ de vision. Installé dans l’une des deux pupilles par microchirurgie, le MTI fonctionne comme une loupe, grossissant de deux à trois fois. Agrandie par un effet de téléobjectif, l’image déborde de la seule macula - la partie affectée, au centre de la rétine - et empiète autour sur les parties saines de la rétine. L’image obtenue compense la « zone aveugle » liée à la dégénérescence maculaire, tandis que l’autre œil, qui n’est pas équipé, assure la vision périphérique, la vue d’ensemble et la profondeur de champ nécessaires au déplacement et à l’orientation. Une utopie ? Plus maintenant.
Le dispositif vient de passer avec succès les phases 2 et 3 des essais cliniques du Dr Isaac Lipshitz. Implanté chez 192 personnes âgées en moyenne de 76 ans, le microtélescope a significativement amélioré l’acuité visuelle de 90 % d’entre elles. Menés sur 28 sites aux États-Unis, « les résultats sont supérieurs à nos attentes comme à celles de la Food and Drug Administration (FDA) », a résumé Eli Aharoni, directeur général de VisionCare, la compagnie créée par Isaac Lipshitz pour mettre au point son monocle miniature. Très bien toléré par l’œil qui conserve tous ses mouvements (seuls 11 cobayes n’ont pas supporté l’opération chirurgicale), le MTI répond déjà en Europe à la norme CE. Sa commercialisation devrait débuter cette année aux États-Unis, dès que la FDA aura donné son accord. >>

mondeo

Howard Cedar et Aharon Razin (Israel)

le Prix Nobel israélien

Prix Wolf 2008 de médecine

Deux chercheurs de l’Université Hébraïque de Jérusalem (Ecole de médecine d’Hadassah), les Prof. Howard Cedar et Aharon Razin ont reçu le Prix Wolf 2008 de Médecine pour leurs contributions fondamentales au contrôle d'expression génétique et de recherche contre le cancer.
Mme Yuli Tamir, ministre de l'Education nationale et président du Conseil de la Fondation Wolf, a annoncé que ce prix de 100.000 $, souvent cité en Israël comme « le Prix Nobel israélien » leur a été attribué « pour leurs contributions fondamentales à la compréhension du rôle de la méthylation de l’ADN dans la fonction biologique des organismes supérieurs, et du large impact sur les études du développement, du contrôle de l’expression génétique et de la cancérologie. »

mfa

Amir Sharon (Israel)

Un champignon pour rendre la production d'éthanol plus efficace


Un chercheur israélien de l'Université de Tel-Aviv, Dr. Amir Sharon, a découvert un champignon transgénique assez fort pour pouvoir en transformer même les parties les plus résistantes en bioéthanol. Ce champignon, à la longévité renforcée génétiquement, est rendu très résistant à des conditions telles que la chaleur ou la toxicité, toutes deux nécessaires au processus de transformation de biomasse en éthanol. La production d'éthanol à partir de ce champignon spécifique engendrerait plus d'efficacité.

Dr. Sharon a découvert ces propriétés de manière accidentelle : après avoir effectué des tests sur la modification de la germination du champignon par l'utilisation de gènes de résistance, c'est en voulant nettoyer la chambre froide qu'il a découvert des champignons qui auraient du mourir des mois auparavant !

biocarburants

Itzhak Fried (Israel)

Comment les jeux vidéos aident les chercheurs à mieux comprendre certaines maladies


Des chercheurs israéliens et américains ont découvert une nouvelle manière d'étudier de nouveaux traitements pour les maladies affectant la mémoire, comme la maladie d'Alzheimer ; tout simplement en plaçant des capteurs sur le cuir chevelu du patient pour analyser l'activité du cerveau pendant qu'il joue avec des jeux vidéos.

Des chercheurs israéliens et américains ont découvert une nouvelle manière d'étudier de nouveaux traitements pour les maladies affectant la mémoire, comme la maladie d'Alzheimer ; tout simplement en plaçant des capteurs sur le cuir chevelu du patient pour analyser l'activité du cerveau pendant qu'il joue avec des jeux vidéos.
La maladie d'Alzheimer touche pas moins de 4 millions de personnes aux Etats-Unis, et ce chiffre risque d'augmenter dans les années à venir.
Le Professeur Itzhak FRIED, du département de Neurologie des Universités de Tel-Aviv, et de Californie (Los Angeles), et directeur de l'unité de neurochirurgie fonctionnelle de l'hôpital Ichilov de Tel-Aviv, a dirigé l'équipe de recherche qui vient de publier ses résultats dans la dernière édition de la revue Nature.
L'utilisation d'un jeu vidéo mettant en scène un taxi, une ville virtuelle ou des joueurs humains à permis à l'équipe de chercheurs de découvrir trois types de cellules utilisées par le cerveau pour se repérer dans l'espace.
Une étude a été menée sur sept patients épileptiques afin de déterminer l'origine de leur maladie avant de les opérer. Ces recherches, menées conjointement par les universités américaine et israélienne, ont permis d'enregistrer des réponses de la part de neurones stimulés par des électrodes intracrâniennes.
Selon les chercheurs, ces études donnent des informations uniques sur le fonctionnement du cerveau et apportent de nouvelles méthodes d'investigation sur les maladies affectant le cerveau.
Les travaux ont surtout porté sur un groupe de cellules spécifiques étudiées alors que les patients jouaient avec un jeu vidéo dans lequel ils exploraient une ville virtuelle avec un taxi et devaient chercher des passagers pour les emmener d'un point à un autre de la ville.
Cette étude a permis de déterminer les groupes de cellules impliquées de la représentation dans l'espace des êtres humains. Selon M. FRIED "La perte ou l'endommagement de ces groupes de cellules peut entraîner une incapacité à mémoriser et se repérer dans un environnement.
Ces recherches ont finalement identifié des cellules distinctes qui permettent aux humains de déterminer où ils sont (lieu), ce qu'ils voient (vue) et ce qu'ils cherchent (objectif). Les cellules de lieu se situent dans la région hippocampe du cerveau, celle de la vue dans la région para hippocampe ; enfin les cellules de l'objectif sont localisées dans le lobe temporel et le lobe frontal. Les chercheurs concluent donc que l'hippocampe et le para hippocampe sont deux régions clés de notre "système de navigation". Cependant, il n'est pas encore possible de savoir par quel mécanisme notre système de navigation est contrôlé.

informationhospitaliere

Gil Luria et Sara Rosenblum (Israel)

Les mensonges se détectent même dans l'écriture

Mentir mobilise les méninges. Une partie du cerveau utilisée d’habitude pour écrire n’est alors plus exploitable et modifie l'écriture, d'après une étude menée par des chercheurs israéliens.


Plus une activité devient complexe, moins son exécution sera optimale. Dans le cas du menteur, son écriture perd en qualité.

Les être humains sont capables d’effectuer deux tâches simultanées (écrire et mentir). Mais d’après Gil Luria et Sara Rosenblum de l’université d’Haifa, le cerveau a ses limites. Plus une activité devient complexe, moins son exécution sera optimale. Dans le cas du menteur, son écriture perd en qualité.

Les scientifiques ont comparé à l’aide d’un programme informatique l’écriture de 34 volontaires, qui avaient rédigé des mensonges et des vérités. Conclusion, les «A» des bobards étaient plus grands et les «O» plus larges.

La pression sur le stylo se modifie

Dès l’âge de 20 ans, l’écriture s’automatise. En écrivant, la personne réfléchit à l’objet de son texte, à la manière de le formuler et non à la taille des lettres. Mais mentir affaiblit cet automatisme, ce qui se voit dans l’écriture. La pression sur le stylo se modifie, de même que la hauteur et la longueur des traits.

Combinée avec le détecteur de mensonge classique, l’analyse de l'écriture permettrait d'après les chercheurs d’obtenir des résultats plus précis.
lessentiel

Alon Monsonego (Israel)

Israël: avancée dans la recherche d'un vaccin contre la maladie d'Alzheimer


Un chercheur israélien a fait état lundi d'une avancée dans la mise au point d'un vaccin contre la maladie d'Alzheimer, à la suite de travaux de laboratoire sur des souris transgéniques en Israël.


"Nous sommes parvenus à stimuler une réponse immunitaire et à en prévoir les effets chez des souris vaccinées sur lesquelles avait été greffé un gène humain", a déclaré à l'AFP le chercheur Alon Monsonego, qui travaille en équipe avec des chercheurs américains et britanniques.
"Il s'agit d'un développement important pour la recherche de vaccins spécifiques sur des gènes humains prédisposant à la maladie", a expliqué ce chercheur de l'Université de Beer Sheva (sud d'Israël).
"Les souris vaccinées ont réussi à réduire les plaques de beta-peptides amyloïdes, ainsi que les inflammations et dommages neuroniques associés à la maladie", a-t-il relevé.
La maladie d'Alzheimer est caractérisée par deux types principaux de lésions du cerveau: la présence de plaques amyloïdes entre les neurones et une dégénérescence due à l'accumulation à l'intérieur des neurones de la protéine tau.
La maladie d'Alzheimer, incurable et très invalidante, touche environ six millions de personnes en Europe. A partir de 85 ans, une femme sur quatre et un homme sur cinq sont touchés sur ce continent.
Les recherches du professeur Monsonego, qui tendent à la mise au point d'un vaccin renforçant le système immunitaire, ont fait l'objet d'une publication en septembre dans la revue spécialisée "Journal of Immunology".
lexpress

website

Tsevi Mazeh (Israel)

Découverte d’une planète similaire à la Terre : un Israélien dans l’équipe
[Mercredi 16/09/2009 17:08]



Un chercheur israélien fait partie de l’équipe de scientifiques européens qui ont annoncé mercredi matin avoir découvert une nouvelle exoplanète tellurique.
Membre du programme CoRoT, le professeur Tsevi Mazeh de l’université de Tel Aviv a pu calculer – avec ses collègues européens – la masse de cette planète depuis La Silla, au Chili.
C’est en février 2009 que le télescope spatial français CoRoT a découvert l’existence de cette exoplanète, appelée CoRoT-7b, en orbite autour de l’étoile CoRoT-7 (située dans la constellation de la Licorne, et légèrement plus petite que notre Soleil).
Etant donné que la planète se trouve à quelques 500 années-lumière du système solaire, les chercheurs ne l’avaient repérée que par l’intermédiaire d’un petit point noir (son ombre) sur son étoile CoRoT-7. Toutes les 20,4 heures, la planète occulte son étoile pendant un peu plus d’une heure. L’année y dure donc seulement 20,4 heures.
D’un diamètre 1,8 fois plus grand que celui de la Terre, CoRoT-7b a une masse 5 fois plus importante que la Terre. CoRoT-7b gravite à seulement 2,5 millions de kilomètres de son étoile (contre 149 millions pour la Terre).
« Du fait de cette petite distance, le rayonnement qu’elle reçoit est astronomique c’est pourquoi les températures qu’elle affiche peuvent dépasser les 1 000 degrés en surface », explique le Professeur Tsevi Mazeh.
Notons que CoRoT-7b présente toujours la même face à son soleil. Celle-ci n’est alors qu’un océan de lave en fusion (à plus de 2000 degrés), alors que l’autre est congelée à – 200 degrés. « Avec des conditions aussi extrêmes, il est absolument impensable que la vie se développe sur une telle planète« , précise le Professeur Didier Queloz de l’Université de Genève.
« Nous supposons que la planète découverte est composée de rochers dont la composition ressemble à celle des rochers de la Terre », ajoute le Professeur Mazeh.
Au cours des mesures, l’équipe a découvert une autre planète dans le même système solaire. Les scientifiques l’ont surnommée CoRoT-7c et il s’avère qu’elle gravite encore plus prêt de son étoile.
« Ces dernières années nous avons fait d’immenses progrès dans l’étude des planètes extrasolaires qui se trouvent à des distances énormes de la Terre », explique le professeur israélien. Et d’ajouter : « Il y a 25 ans, nous n’avions pas encore découvert une seule planète de ce type et maintenant nous savons qu’il y a des systèmes de planètes très similaires à la Terre et à notre système solaire. Elles n’attendent que d’être découvertes. »actu.co.il

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Emile Papiernik (France)

Emile Papiernik, le «pape» de l'obstétrique, est mort


Les jeunes mamans d'aujourd'hui lui doivent tout. Des grossesses mieux surveillées, des accouchements plus sereins et plus sûrs. Père de l'obstétrique moderne en France, le professeur Emile Papiernik est mort vendredi soir à son domicile des suites d'une longue maladie, à l'âge de 72 ans. Devenu médecin pour faire plaisir à sa mère, le brillant interne avait débuté sa carrière à l'institut Gustave Roussy.

Il voulait sauver les malades cancéreux, se spécialisait dans les tumeurs de la gorge. La naissance de sa fille, Juliette, en 1962, lui fait changer de cap. Avec l'accouchement de sa femme, il mesure à quel point l'obstétrique est en retard en France, et combien les femmes sont suivies avec des moyens archaïques. Un petit cône de bois pour écouter le coeur de bébé dans le ventre...et sinon rien. Devenu gynécologue obstétricien à Port Royal puis à la maternité Antoine Béclère de Clamart, Emile Papiernik n'aura de cesse pendant quarante ans, de révolutionner le monde de la naissance, prévenir les grossesses difficiles, les accouchements risqués, la prématurité. On lui doit ainsi le développement de l'échographie. Non sans bagarres : en 1972, l'administration d'Antoine Béclère lui refuse le budget d'acquisition d'un échographe, alors que la surveillance des grossesses par échographie est une technologie balbutiante. Il se battra pour trouver l'argent lui même, confie à un jeune obstétricien le soin de développer cette science qui a révolutionné le suivi des femmes enceintes et contribué à la réputation de la maternité Béclère. Les futures mamans fatiguées ou malades lui doivent l'allongement de deux semaines du congé maternité. C'est aussi à lui que l'on doit le développement du monitorage, pour suivre le coeur de bébé en direct pendant l'accouchement, et la péridurale, anesthésie sans laquelle la grande majorité des femes n'imagineraient plus mettre un enfant au monde aujourd'hui. C'est aussi lui qui avait recruté René Frydman, "père" d'Amandine, le premier bébé éprouvette, conçue dans son service à Clamart en 1982. A 72 ans, il s'était éloigné des salles d'accouchement depuis quinze ans. Mais n'avait pas pour autant cessé de travailler à faire avancer la prévention médicale, son combat d'une vie, notamment des accidents médicaux. Conseiller en sécurité du patient et des soins à l'assistance publique, il coachait encore régulièrement des équipes médicales. Emile Papiernik sera inhumé mercredi au cimetière juif de Bagneux.
leparisien

Emeric Deutsch (Israel)

Emeric Deutsch z.l.: disparition d’une grande figure du Judaïsme
[Dimanche 06/09/2009 22:37]


A l’image des Sages du Talmud ou des rabbins-savants juifs espagnols du Moyen-âge, Emeric Deutsch z.l. qui nous a quittés ce dimanche, fut à la fois un « Talmid H’akh’am », géant en Torah, et un « Maskil », de par ses vastes connaissances profanes dans tant de domaines, selon les termes utilisés par le Rabbin Daniel Gottlieb, qui a prononcé son oraison funèbre au cimetière de Guivat Shaoul à Jérusalem. Malgré la proximité de quelques heures à peine entre son décès et son enterrement, la nouvelle s’est répandue à la vitesse de l’éclair et une immense foule a réussi à se rendre à la cérémonie, tant Emeric Deutsch z.l. a marqué son époque, et tant il fut connu et aimé. Le Rabbin Gottlieb soulignait également la rare particularité d’Emeric Deutsch z.l. « de réunir dans sa personne tous les qualificatifs laudatifs qui sont généralement utilisés en de pareilles circonstances, tant sur le plan intellectuel que moral, tant dans la sphère familiale que dans le domaine religieux » : guide, dirigeant communautaire, juste, rigoureux, bon mari et bon père, instruit, persévérant, honnête, aimable, pédagogue, bâtisseur…
Prenant ensuite la parole, le fils aîné du défunt complétait le tableau avec de nombreux exemples empruntés à la vie d’Emeric Deutsch z.l.. L’un des moments les plus émouvants et prenants de ce « hesped » fut sans conteste le récit des circonstances par lesquelles Emeric Deutsch z.l et un groupe d’amis furent sauvés de la mort durant la Shoah. Natif de Budapest en 1924, Emeric Deutsch, âgé de 15 ans au début de la guerre, fut transféré dans un camp de travail avec d’autres Juifs hongrois. Le jour de Tish’a Beav (9 av), ils allèrent demander à l’officier de faction le droit de jeûner toute la journée. Ce dernier acceptait à la condition « que leur productivité au travail reste la même durant cette journée ». Afin de ne pas risquer inutilement leur vie, ils se mirent à travailler avec d’autant plus d’ardeur et produisirent encore plus que d’ordinaire, tout en jeûnant. Durant la journée, le chef d’un autre camp de travail se présenta sur les lieux et vit ce groupe de jeunes travailler avec entrain. Cherchant de la main d’œuvre pour ses propres fabriques il demanda à l’officier du camp « qui étaient ces jeunes qui semblaient en si grande forme ?» « Des Juifs ! » lui répondit l’officier, « Tu peux les prendre si tu veux ». Ce qu’il fit. Emeric Deutsch z.l. et ses amis furent transférés dans un autre camp, et ils furent les seuls qui survécurent. Tous ceux qui restèrent dans le camp furent envoyés sur le front de l’Est et ne revinrent jamais. Le souvenir de la Shoah resta d’ailleurs un aspect inséparable de son être et de son action, tant dans son engagement juif et communautaire que dans son parcours universitaire et scientifique.
Lorsqu’il s’installa à Paris après la guerre il entreprit simultanément des études supérieures tout en participant activement à la reconstruction de la Judaïcité française meurtrie, et dont la plupart des cadres avaient disparu dans la tourmente. C’est ainsi qu’il fut parmi les fondateurs de la communauté de « Montevidéo » dans le 16e arrondissement.
Toute la vie d’Emeric Deutsch fut une harmonie exemplaire entre une carrière professionnelle brillante – dans le domaine de la psychanalyse et de la psychologie sociale – un vécu religieux profond et intense, aussi bien par sa rigueur rituelle que par l’étude et l’enseignement assidus de la Thora, et également une vie familiale riche et chaleureuse, auprès de son épouse et des ses trois enfants. Trois vies – et plus – en une, qui font dire à son fils, à juste titre « qu’il fut un véritable monument », aimé, admiré et respecté à la fois.
Emeric Deutsch z.l. eut aussi le mérite de pouvoir réaliser son plus grand rêve : monter en Eretz Israël, à Jérusalem, et y voir ses enfants revêtir l’uniforme de Tsahal, superbe et douce vengeance pour lui qui avait traversé les années sombres lors desquelles les Juifs étaient sans défense. Et il pouvait enfin diffuser son enseignement de la Thora depuis la plus haute cime du monde : Jérusalem.
Emeric Deutsch z.l. aura sans conteste été l’une des figures les plus marquantes du Judaïsme français de l’après-guerre. Sa manière d’être homme et d’être Juif auront été un véritable « Kiddoush Hashem », une Sanctification du Nom Divin, tant au sein de son peuple que parmi les non-juifs envers lesquels il propageait le regard avant-gardiste de la Thora sur les problèmes les plus actuels de nos sociétés modernes.
Emeric Deutsch z.l. un Juif et un Homme authentiques. Un « Mensch », qui laissera un grand vide dans la communauté juive de France et dans le peuple juif tout entier.
Yehi Zikh’ro Baroukh’
par Shraga Blum actu.co.il

Willy Ronis (France)

Le photographe français Willy Ronis est mort aujourd'hui à l'âge de 99 ans. Associé au courant humaniste et idéaliste, contemporain de Doisneau et de Cartier-Bresson, Willy Ronis, le doyen des photographes, était un tendre témoin de Paris et des petites gens qui s'était révélé par ses reportages sociaux au temps du Front populaire.

Cofondateur après la guerre de l'agence Rapho, Willy Ronis, qui n'a connu une juste consécration qu'au détour des années 70, ne s'estimait "ni intrus, ni voyeur", mais plutôt "romancier de la photo".

Né en 1910, à Paris, au pied de la butte Montmartre, l'auteur des "Amoureux de la Bastille" a réalisé son premier cliché à l'âge de 16 ans. Son père, ukrainien, amateur d'opéra, était photographe de quartier, sa mère, lituanienne, professeur de piano. Après son service militaire (1932), il reprend la boutique de son père, malade: "quatre années d'enfer" pour lui. Dès qu'il le peut, le jeune homme s'évade à la montagne, et réalise avec un vieux Rolleiflex en bois des reportages sur les sports d'hiver. Il découvre qu'il peut "exprimer quelque chose de personnel".

Photographe pour la presse
A la mort de son père en 1936, Ronis se débarrasse du magasin et devient photographe pour la presse, l'industrie, la mode et la publicité. Le Front Populaire lui donne l'occasion de publier dans la revue "Regards" ses premiers reportages sociaux. Derrière l'ojectif, son oeil bleu photographie les grèves, notamment chez Citroën, les occupations d'usine, les meetings populaires, le travail à la chaîne et les congés payés.

A l'agence Rapho avec Doisneau
Pendant la guerre, Willy Ronis, qui est juif, gagne le sud de la France et devient au hasard des rencontres régisseur de théâtre, aide-décorateur de cinéma ou peintre sur bijoux. A la Libération, il ressort son matériel du placard, participe à la renaissance de la presse illustrée et fait partie de la première équipe de l'agence Rapho avec Doisneau et Brassaï. Il touche à tout : reportages d'actualité, portraits, publicité, mode, et publie dans les plus grands magazines de l'époque ("Life", "Vogue"...).

Reconnu et fêté depuis 30 ans
Mais Ronis, c'est aussi l'amoureux de Paris. Celui qui se balade, appareil en bandoulière, sans rien chercher d'extraordinaire pour finalement offrir des clichés personnels, tendres et sincères sur la vie de tous les jours des gens ordinaires. Ronis est avant tout un photographe de l'humain.

En 1955, Ronis quitte Rapho (qu'il rejoindra plus tard). Il se consacre alors à la mode et à la publicité. Enseignant la photo à Paris et en Provence à partir de 1968, le Parisien se retire onze années à Gordes (Vaucluse) et retrouve la capitale en 1983. Cette année-là, il fait don de ses archives à l'Etat, mais en reste le dépositaire de son vivant.
Depuis 30 ans, le talent de Willy Ronis est reconnu et fêté : Grand Prix des arts et lettres pour la photographie (1979), prix Nadar pour son livre "Sur le fil du hasard" (1981), grandes rétrospectives parisiennes... En juillet dernier, il était l'invité d'honneur des 40e Rencontres photo d'Arlesa letelegramme

Amos Kenan (Israel)

Décès de l'écrivain et artiste israélien Amos Kenan

Jérusalem - L'écrivain et artiste israélien Amos Kenan est décédé à l'âge de 82 ans, a indiqué la radio publique. Il s'est illustré comme éditorialiste des journaux "Haaretz", "Haolam Hazé" ou "Yédiot Aharonot" et en tant que peintre, sculpteur, poète, écrivain ou dramaturge.

Né à Tel-Aviv en 1927, laïc et apparenté à la gauche israélienne, cet homme aux talents multiples est considéré comme l'un des plus virulents critiques de la société israélienne.

De 1954 à 1962, il a vécu à Paris où un de ses livres a été illustré par Pierre Alechinsky, et où une de ses pièces a été adaptée par le chorégraphe Maurice Béjart. Durant ce séjour, il aurait inspiré à Christiane Rochefort le personnage de son roman "Le repos du guerrier".

Le roman le plus célèbre d'Amos Kenan, "La route d'Ein Harod", publié en 1984, a été traduit en huit langues et adapté au cinéma à Hollywood

nytimes

Jo Amar (Israel)

Disparition de Jo Amar, pionnier de la musique orientale
[Dimanche 06/28/2009 12:36]


Le chanteur Jo Amar, l’un des pionniers de la musique orientale en Israël, est décédé vendredi à l’âge de 79 ans. Il s’est éteint à Miami, aux Etats-Unis, où il s’était retiré pour être près de ses enfants. Amar est le premier à avoir interprété des chants liturgiques marocains pour le public israélien et à avoir importé des mélodies andalouses dans le pays.

Jo Amar est né dans la ville d’Oujda, au Maroc, et est monté en Israël en 1956 pour s’installer dans le Mochav de Yad Rambam. Il avait déjà acquis, au moment de sa alya, une grande expérience musicale et l’une de ses chansons, Yismah Moché, est vite devenue célèbre en Israël. Il était également connu pour son action contre l’establishment ashkénaze dans le pays.

Après avoir tenté en vain, à l’époque, d’introduire la musique orientale dans le répertoire musical israélien, Jo Amar a quitté Israël en 1970 pour s’établir à New York et ensuite à Los Angeles. Il a organisé de nombreux séminaires, aux USA et en Europe, et est devenu rapidement un chantre très demandé et très prisé, partageant son temps entre les deux continents. Il se rendait parfois en Israël pour donner des concerts et avait même été la vedette d’une publicité en 1987. Il s’est produit souvent avec l’orchestre andalou d’Israël.

Lorsque son épouse Raymonde est décédée, il y a neuf ans, Jo Amar a décidé de revenir vivre en Israël et il s’est installé à Yad Rambam. Malheureusement, il a été victime d’une hémorragie cérébrale à la suite de laquelle il ne se déplaçait plus qu’en chaise roulante. Il y a deux ans, il a subi une seconde attaque qui a aggravé son état de santé et la maladie de Parkinson dont il était atteint.

Jo Amar laisse cinq enfants et deux petits-enfants. Il sera inhumé dimanche après-midi, à 17 heures, au cimetière de Yad Rambam, aux côtés de son épouse.

Parmi les chanteurs qui s’inspirent aujourd’hui des chansons de Jo Amar, on peut citer notamment Eyal Golan, Yishaï Lévy et Oren Hen.

par Claire Dana-Picard
actu.co.il

Shahar Tzouberi (Israel)

Shahar Tzouberi rentre dans la légende de son sport. Le jeune homme de 22 ans est devenu, hier, le premier champion d’Europe israélien de planche à voile. La compétition se déroulait en Israël. Déjà médaillé de bronze au Jeux Olympiques de Pékin, l’été dernier, Tzouberi a confirmé son talent lors de cette compétition internationale. Il a su s’imposer lors de toutes les manches hormis la dernière où il a terminé troisième, suffisant pour remporter l’or européen.

« C’était très prenant et j’avais pas mal de pression sur les épaules, c’est l’une de mes plus belles victoires » déclare le jeune champion. Et d’ajouter : « Je suis heureux de remporter le titre ici, chez moi en Israël. C’est beaucoup d’émotion, cela équivaut à la médaille de bronze olympique. Maintenant, je peux aller faire la fête avec mes amis ».

Le natif d’Eilat n’entend pas s’arrêter en si bon chemin et déclare « qu’il en a encore sous le pied ». « J’avais fait de ce championnat un objectif, j’ai gagné, c’est très bien, mais je ne suis pas encore parvenu à 100% de mes capacités, je suis capable de plus ».

Le prochain objectif de Tzouberi est « les Jeux Olympiques de Londres en 2012 ». Et d’expliquer : « Je dois me remettre au travail, continuer à m’entrainer dur et qui sait, une belle surprise m’attend peut être dans trois ans à Londres ».

Les organisateurs de la compétition sont aux anges. Le président de la fédération de voile, Yehouda Mayan déclare « être dans un rêve. Organiser les championnats d’Europe en Israël, c’était déjà une victoire, voir un israélien gagner, il n’y a pas de mots pour décrire ce que je ressens ».

Tzouberi a empôché, en plus, de sa médaille d’or, un chèque de 60 000 shekels de la part du président du comité olympique, Tsvi Verishbak. Peu importe l’argent, Tzouberi rentre au panthéon des plus grands sportifs israéliens et l’un des plus doués dans sa spécialité.

par Jonathan Serero
actu.co.il

Ephraïm Katzir (Israel)

Ephraïm Katzir, né Ephraïm Katchalsky le 16 mai 1916 à Kiev, Ukraine - 30 mai 2009) fut le quatrième président d'Israël de 1973 à 1978.

Ephraïm Katzir arrive en Palestine mandataire à l'âge de 9 ans en 1925. En 1933 il complète ses études secondaires au Lycée hébraïque Rehaviah de Jérusalem. Dans sa jeunesse, il entre dans les rangs de la Hagana, le principal mouvement juif de défense armée en Palestine. Ensuite il prend part à la Guerre d'Indépendance d'Israël comme commandant d'une unité de scientifiques. Il étudie la bactériologie, la botanique, la zoologie à l'Université hébraïque de Jérusalem . Il se consacra plus particulièrement à la biochimie et à la chimie organique. A partir de 1949, il est l’un des scientifiques fondateur de l'Institut Weizmann des sciences à Rehovot. Il y fut entre 1951-1973 le chef de la chaire de biophysique. Il se fit connaître internationalement pour ses recherches dans le domaine des polyaminoacides et des protéines.

En 1966, il est le premier Israélien à être reçu membre de la National Academy of Sciences des États-Unis. En 1977, il est aussi élu à la Société Royale de Londres. Entre 1966-1968, il est le conseiller scientifique du Ministre israélien de la Défense. Il est lauréat du Prix d'Israël (1959), du Prix Rothschild (1961), de la médaille d'or Linderstrom-Lang, du Prix du Japon (1985) pour ses recherches dans le domaine de la biotechnologie.

Il se trouvait à l'université d'Harvard aux Etats-Unis quand le Parti Travailliste, alors dirigé par Golda Meïr, lui propose de poser sa candidature pour la fonction de président de l'État. Il est élu par la Knesset, quatrième président d'Israël le 10 avril 1973 et prend ses fonctions le 24 mai suivant. Les événements majeurs qui ont eu lieu pendant sa présidence ont été la Guerre du Kippour en 1973, le Raid d'Entebbe en 1976, l'installation au pouvoir de la coalition nationaliste - libérale de Menahem Begin et la visite historique du président égyptien Anwar Sadat en Israël en novembre 1977. Il renonça à être réélu président de l'État à cause de la maladie de sa femme Nina .Newsletter de l'Ambassade d'Israël

Daniel Carasso (Espagne)

La mort de "M. Danone"

Daniel Carasso, fils du fondateur de Danone, est mort ce dimanche à l'âge de 103 ans. Il y a cinq ans, Burno Abescat l'avait rencontré pour un grand entretien. Voici les paroles de cet «acteur clef», selon le mot de Félix Torres et Pierre Labasse, de l'histoire de la firme alimentaire. Cet Espagnol polyglotte avait accepté de recevoir en exclusivité L'Express à Barcelone, où il résidait - là même où son père, Isaac, avait lancé Danone en 1919 - et de raconter les origines de ce qui est devenu l'une des premières marques alimentaires du monde

Comment votre père a-t-il eu l'idée de faire des yoghourts?

Comme tous les juifs d'Espagne, ma famille a été expulsée en 1492. Elle s'est installée à Salonique, alors dans l'Empire turc, où elle a vécu quatre siècles en gardant la nationalité espagnole. Mon père, Isaac, y est né. Lorsqu'il est rentré à Barcelone, en 1912, il a d'abord repris son métier de négociant en huile d'olive. Ce n'est qu'après la Première Guerre mondiale qu'il s'est lancé dans la fabrication de yoghourts. A Salonique, c'était un produit courant que les commerçants vendaient au kilo dans les rues et dont mon père connaissait les vertus. Mais, pour lui, cette activité ne devait être qu'un hobby!

Quand commence l'histoire de Danone?

En 1919, calle Los Angeles, près des Ramblas, dans un petit atelier au rez-de-chaussée d'une maison dont nous occupions le dernier étage. Mon père a commencé seul, avec un neveu et deux employés. Mais c'était un esprit ouvert, curieux des progrès scientifiques. Sur les conseils de médecins, il a introduit dans ses yoghourts des ferments lactiques qu'il faisait venir de l'Institut Pasteur, à Paris. Son produit était sophistiqué, mais sa réalisation restait empirique: le lait était chauffé dans deux cuves en cuivre étamé - il n'y avait pas d'acier inoxydable - et remué à la main à l'aide de pelles en bois. Je me souviens qu'il faisait très chaud et humide. Puis le liquide, presque bouillant, était versé dans les pots à l'aide de brocs. Sans le savoir, mon père pasteurisait le lait et stérilisait les pots! Les premiers yoghourts, vendus à l'origine dans les pharmacies, devaient être livrés dès le lendemain matin. Pour cela, mon père a eu l'idée de faire appel à des employés de la poste et des tramways.

Il avait aussi le sens du marketing...

Il a tout de suite attaché de l'importance à la présentation et fait spécialement fabriquer des pots et des couvercles en porcelaine décorée qui étaient consignés. Et puis, il a trouvé la marque. Il me surnommait alors affectueusement «Danon» - «petit Daniel» en catalan. Comme il s'agissait d'un nom propre et qu'il ne pouvait pas l'enregistrer sous cette forme, il a ajouté un «e».

Daniel Carasso est l'aîné des trois enfants d'Isaac et son seul fils. Après des études de commerce à Marseille, un stage de bactériologie à l'Institut Pasteur à Paris, et une expérience professionnelle sans lendemain, le jeune homme décide de suivre les traces de son père, mais en France. Le 6 février 1929, la Société parisienne du yoghourt Danone débute son activité dans une boutique du XVIIIe arrondissement. Et la première usine ouvre en 1932, à Levallois-Perret.

Mon rêve était de compléter l'?uvre paternelle en lui donnant une dimension plus moderne et internationale. J'avais tous les culots. Au début, j'ai même osé mettre sur mes pots une petite étiquette: «Préparé selon les prescriptions du Pr Metchnikoff, de l'Institut Pasteur»... J'étais un peu inconscient!

Très vite, vous faites appel à la pub...

Pour moi, le yoghourt devait être un aliment de santé mais aussi de plaisir, afin de toucher une plus large clientèle. Je suis donc allé voir Etienne Damour, qui dirigeait à l'époque la plus grande agence de publicité de Paris. Je n'avais pas de rendez-vous, et c'est par un coup de chance que j'ai pu lui parler. «Mon petit, m'a-t-il dit, ce n'est pas que vous n'êtes pas méritoire, mais cette maison est beaucoup trop importante pour vous.» Pour autant, il m'a recommandé à un ami, Roger-Louis Dupuy, qui m'a trouvé mon premier slogan: «Délicieux et sain, Danone est le dessert des digestions heureuses».

Vous modernisez aussi la production.

Je ne voulais plus voir, comme en Espagne, des hommes remuer des pelles pour évaporer le lait. J'ai donc expliqué mes besoins à un fabricant d'appareils de laboratoire, M. Lequeux. Pour moi, il a adapté plusieurs procédés - des pales électriques, un système de récupération de la buée... Un sous-traitant de Citroën m'a aussi conçu une machine pour laver les pots. Je crois que je devais intriguer tous ces messieurs.

Quand avez-vous commencé à innover?

J'ai lancé Dany, le premier yoghourt aromatisé aux fruits, en 1937. Contre l'avis général. Surtout, la législation d'alors interdisait d'introduire quoi que ce soit dans un produit laitier. Je suis donc allé voir les gens des fraudes, qui m'ont permis de faire un essai pendant trois mois. Et, finalement, c'est la réglementation qui a été modifiée.

La guerre contraint Daniel Carasso à se réfugier aux Etats-Unis, en novembre 1941, après avoir pris soin de placer l'entreprise entre des mains amies. A New York, il rencontre, par l'entremise de son beau-père, le Dr Herman Baruch.

C'était un homme très important. Lors d'un dîner, apprenant que je faisais des yoghourts à Paris, il m'a raconté que son père médecin lui avait toujours dit que ce produit était merveilleux pour la santé. Il s'est alors tourné vers mon beau-père et a dit: «J'aimerais faire des affaires avec ce garçon.» Son objectif était d'apprendre aux Américains à mieux se nourrir. C'est comme cela, sans un sou, que j'ai pu, avec lui et quelques autres associés, constituer, en 1942, Dannon Milk Products. J'apportais la marque, le know-how et une petite affaire en pleine déconfiture que j'avais rachetée à un couple de Grecs. En échange, j'étais nommé président et je recevais 50% des parts. C'est également sur sa recommandation que j'ai pu rencontrer le grand designer Raymond Loewy. «Danone, le nom ne va pas, m'a-t-il expliqué. Les Américains vont prononcer «Dénoni».» Sur une grande feuille de papier, il a alors écrit «Dannon» en appuyant sur le «a» et en supprimant le «e». Puis il m'a dessiné un logo en ajoutant «real yoghurt». Il ne m'a pas demandé un cent!

Les choses sont plus compliquées avec les syndicats...

Je parlais encore mal l'anglais. Mon avocat me conseillait de ne pas négocier directement. Moi, je pensais malgré tout qu'il fallait que je rencontre personnellement le délégué. Il s'appelait Max Sweeny. C'était un Irlandais, costaud, qui représentait le Syndicat des transporteurs. Il ne voulait pas entrer dans mon bureau de crainte qu'on l'accuse de collusion. Il m'a présenté un contrat, calqué sur les salaires de la profession. Ce projet était insupportable pour ma jeune entreprise et je lui ai dit: «Je veux bien porter l'uniforme, mais à condition que vous me le fassiez sur mesure.» On a eu de longues discussions et on a fini par trouver un terrain d'entente.

De retour en France, Daniel Carasso va bénéficier de l'élévation du niveau de vie. Durant les Trente Glorieuses, Danone multiplie les innovations et change de dimension. Cette rapide expansion pose vite des problèmes logistiques.

J'avais toujours pensé, jusque-là, que je devais contrôler la distribution sans faire appel à des intermédiaires. Danone était un enfant qui devait être choyé par sa mère et non par une nurse. Mais, face à la demande croissante, il fallait s'organiser autrement. C'est pour cela, dans les années 1950, que nous avons noué des accords avec le groupe Gervais, dont les produits étaient complémentaires des nôtres, et créé des centres de distribution communs. Ce partenariat nous a conduits, au printemps 1967, à fusionner. Notre objectif avec Jacques Corbière [président de Gervais] était alors, aussi, de nous diversifier dans l'alimentaire, et nous avons commencé à racheter, dans les pâtes, la société Milliat Frères puis le leader, Panzani, et, dans les conserves, les marques Petitjean et Lhuissier.

Au tournant des années 1970, Gervais Danone est déjà la première affaire française de produits laitiers. Mais la concurrence s'internationalise. De son côté, Antoine Riboud, qui dirige le groupe verrier BSN, cherche à renforcer sa nouvelle branche alimentaire.

J'ai rencontré Antoine Riboud en 1972, à Fontainebleau, lors d'un conseil du Cedep, qui était un organisme de perfectionnement des cadres. J'avais entendu parler de lui à l'occasion de la tentative d'OPA de BSN sur Saint-Gobain. Le courant est tout de suite passé entre nous. Comme moi, Antoine avait envie de faire de Danone une marque consommée dans le monde entier. Nous avons fini par fusionner nos sociétés en 1973. C'est l'une de nos meilleures décisions. En trente ans, les Riboud ont bâti l'un des premiers groupes alimentaires mondiaux.

Aujourd'hui, il se consomme chaque jour dans le monde quelque 80 millions de pots de Danone. Antoine Riboud est décédé le 5 mai 2002, six ans après avoir installé son fils, Franck, aux commandes. Si Danone devait demain faire l'objet d'une OPA, comment réagiriez-vous?

Je me réjouis, d'abord, qu'après tant d'années Danone soit si courtisé! Mais un tel événement m'affecterait, bien sûr. Cela étant, j'ai confiance en Franck pour garder le groupe indépendant. Il en a les atouts.
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