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Georges Charpak (France)

Le scientifique aux yeux azur est décédé mercredi, à l’âge de 86 ans. Inventeur du détecteur à particules, il était aussi un inlassable vulgarisateur.

La France perd un de ses illustres naturalisés. Le physicien Georges Charpak, prix Nobel 1992, est décédé mercredi à l’âge de 86 ans, a annoncé Le Figarodans son édition du jour. Né à Dabrovica (ville polonaise puis ukrainienne), il est arrivé en France à l’âge de 7 ans, et n’en a pris la nationalité qu’après la Seconde Guerre mondiale, en 1946.

Avant cela, Georges Charpak a connu la guerre et la Résistance. Arrêté en 1943 il est interné à la prison Centrale d’Eysses, puis déporté au camp de concentration de Dachau. À la Libération, le survivant entre à l’école des Mines de Paris, devient docteur ès sciences, puis entre au CNRS comme chercheur dans le laboratoire de physique nucléaire du Collège de France.

«La France est un pays merveilleux»


En 1959, il rejoint le Laboratoire européen de recherche nucléaire (CERN) à Genève, où ses travaux lui vaudront le prix Nobel. C’est comme inventeur du détecteur à particules moderne qu’il obtient la récompense suprême en 1992. «Un petit machin», minimise alors l’adepte de la relativité.

Modeste, Charpak était aussi engagé, dans la Résistance puis dans la société, qu’il souhaitait «contribuer à faire progresser». «La France est un pays merveilleux (…) où vos enfants peuvent faire des études», disait-il de son pays d’accueil. En 1995, avec deux autres physiciens (Pierre Léna et Yves Quéré), celui qui prônait la physique «en s’amusant» lance le programme La main à la pâte. Une méthode qu’il a découverte aux États-Unis et qui vise, par l’expérimentation et l’autonomie des élèves, à les initier à la science. Depuis, l’initiative s’est étendue à de nombreuses écoles dans le monde entier.

lefigaro

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